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Finhaut-Emosson au côté des ascensions mythiques du Tour de France

L’étape valaisanne a obtenu le label «Route du Tour», un honneur très rare. D’ailleurs, c’est la première station étrangère à obtenir ce statut réservé à quelques sommets légendaires.

07 sept. 2018, 18:01
Christian Prudhomme (à droite) découvre le panneau à l’arrivée, à Emosson, aux côtés d’Alain Gay-des-Combes et de Cédric Revaz, les coprésidents de l’étape du Tour de France à Finhaut-Emosson.


Finhaut et le Tour de France sont désormais indissociables. C’est d’ailleurs inscrit au départ du col de la Forclaz jusqu’au pied du barrage, à 1965 mètres d’altitude. A chaque kilomètre de cette double ascension, un panneau jaune et blanc égrène la distance qui sépare les cyclosportifs du sommet, respectivement de l’arrivée. Il précise aussi l’altitude et le pourcentage de la pente. De quoi entrer dans la cour des très grands si l’on sait que quatre ou cinq autres ascensions mythiques – l’Izoard, la Planche des belles filles, notamment –, seulement, ont obtenu le label «Route du Tour». Mieux. Finhaut-Emosson est la première étape étrangère à posséder ce statut très rare. «C’est une immense fierté pour le village», s’enthousiasme Valentin Gay-des-Combes, vice-président de la commune. «C’est un honneur et un pur bonheur», complète Alain Gay-des-Combes, coprésident du comité d’organisation et chef de projet. «En 2002, nous avions fait un rêve un peu fou autour d’une table de bistrot. Seize ans plus tard, Finhaut laisse une trace sur le terrain.»

«Finhaut-Emosson était d’abord un cul-de-sac. C’était impossible que le Tour s’y arrête.»
Christian Prudhomme
Patron du Tour de France

Hier, Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, s’est rendu sur place afin d’inaugurer officiellement la route et le dernier panneau. Ce label «Route du Tour» a été introduit en 2017 seulement. Et déjà, il s’exporte hors des frontières. «C’est tout un symbole que cette ascension, dont l’arrivée et la sortie, via les entrailles de la terre, étaient inédites, soit la première en dehors du territoire français. Les cyclos pourront ainsi se mettre dans la peau des coureurs de la grande boucle quand ils viendront rouler sur ces routes. C’est extraordinaire pour les organisateurs, qui sont allés au bout de leur rêve. Parce que le Tour à Finhaut, ce n’était pas gagné. Emosson est donc un précurseur à double titre.»

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Le Nant de Drance, une porte de sortie

Toujours aussi affable et élogieux envers cette petite station qui n’était pas destinée à accueillir la troisième plus grande épreuve au monde, le patron du Tour relève qu’il ne croyait pas aux chances de Finhaut. «Ils ont obtenu le Dauphiné (ndlr: en 2014) parce que le Tour de France, ce n’était pas possible», se souvient-il. «A l’époque, c’était un cul-de-sac. Tout a changé le jour où la galerie du Nant de Drance offrait une porte de sortie. J’ai un souvenir très précis de cette visite, de ce décor et de cette nouvelle perspective. D’ailleurs, c’est la première fois qu’en tant que directeur du Tour de France, j’ai pris la décision tout seul d’inscrire une étape sur la carte. Je l’ai même caché à mes collaborateurs les plus proches.»

Finhaut-Emosson, ville-étape du Tour de France, ça n’a rien d’anecdotique quand on sait que depuis deux ans, les cyclotouristes affluent de partout afin de découvrir cette ascension et ce panorama. Grâce à des capteurs placés sur la route, on sait que 6585 cyclistes ont effectué le tronçon entre Finhaut et Emosson durant l’été 2017. La barre des 8000 cyclos a déjà été franchie cette année. «Lors d’une belle journée, ils sont 200 à grimper jusqu’au barrage», relèvent Cédric Revaz et Alain Gay-des-Combes, les deux présidents du comité d’organisation.

Une destination phare dans les Alpes

«Il n’y a rien de mieux que ce label pour nous aider à développer notre offre en termes d’activités en plein air, le vélo en particulier», se réjouit Valentin Gay-des-Combes. «Ce label conforte Finhaut-Emosson et le Valais comme une destination phare, pour les cyclosportifs, dans les Alpes», conclut Pierre-Yves Délèze, secrétaire général du Département de l’économie, de l’énergie et du territoire. «Il s’inscrit parfaitement dans la nouvelle stratégie développée par le canton.»

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