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Enrico Gasparotto met tout le monde d'accord à Maastricht

L'Italien d'Astana, Enrico Gasparotto a mis tout le monde d'accord en s'adjugeant l'emballage final de l'Amstel Gold Race.

15 avr. 2012, 19:11
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Enrico Gasparotto (Astana) a éclairci le ciel du cyclisme italien, dimanche, dans l'Amstel Gold Race, la classique néerlandaise qu'il a enlevée au nez et à la barbe des favoris.

Tour à tour, le Belge Philippe Gilbert, le vainqueur des deux éditions précédentes, et le Slovaque Peter Sagan se sont rassis sur leur selle dans les 150 derniers mètres de la course. Pour avoir produit leur effort trop tôt dans la montée du Cauberg, ils ont dû se contenter des places d'honneur dans une course au dénouement inattendu après 256,5 kilomètres d'un temps froid et humide.

Sur la ligne, Gasparotto a précédé le Belge Jelle Vanendert, le vainqueur de l'étape du Plateau de Beille l'été dernier dans le Tour de France, et Peter Sagan. L'Espagnol Oscar Freire (4e), lui, a vu ses espoirs s'évanouir dans les 100 derniers mètres alors qu'à l'âge de 36 ans, le triple champion du monde n'avait jamais été si près du succès à Valkenburg.

Réputé pour son attentisme, Freire est passé à l'attaque à 6 kilomètres de l'arrivée, quelques instants après la jonction avec le rescapé d'une très longue échappée (près de 210 km !), le prometteur néo-pro français Romain Bardet (AG2R). L'Espagnol, protégé par la présence de plusieurs coéquipiers dans le groupe de chasse, s'est présenté au pied du Cauberg, la montée finale, avec 7 secondes d'avance sur le Néerlandais Niki Terpstra, intercalé, et une douzaine de secondes sur le premier peloton.

Chute de Cunego

Dans un final à suspens, Freire a pu croire en ses chances. Mais, derrière lui, les événements se sont précipités. L'Italien Damiano Cunego a chuté avec un autre coureur (Nordhaug) et Gilbert, en partie retrouvé après son début de saison atone, a engagé un long sprint pour revenir sur l'homme de tête, sans y parvenir.

Après avoir passé la partie la plus pentue du Cauberg, le Belge a payé ses efforts. Freire n'a été rejoint que sur le faux-plat final par le trio qui s'est disputé la victoire, Sagan (22 ans) péchant, de son propre aveu, par inexpérience dans l'exercice.

"J'en gagnerai dans les prochaines années", a tenté de se consoler le jeune Slovaque, toujours placé dans les premières classiques de la saison (4e de Milan-Sanremo, 2e de Gand-Wevelgem, 5e du Tour des Flandres).

Avec Thomas Voeckler, qui allait prendre la cinquième place -le meilleur résultat français dans la "Gold Race" depuis 1999-, Sagan s'était aussi brièvement retrouvé en avant-garde à 9 kilomètres de la ligne. Mais le surnombre de l'équipe de Freire et du favori espagnol, Joaquin Rodriguez, ne pouvait que condamner la tentative.

A ce jeu de surprises, Gasparotto a tiré le gros lot. Champion d'Italie en 2005 dès ses débuts professionnels et éphémère leader du Giro 2007, quand il avait brûlé la politesse à son leader (Danilo Di Luca) à l'arrivée du contre-la-montre par équipes inaugural en Sardaigne, le natif du Frioul a confirmé -en mieux- sa troisième place de l'Amstel Gold Race 2010.

Sous les yeux de son sélectionneur Paolo Bettini, d'autant plus intéressé que le "Mondial" de septembre prochain passera par le Cauberg, Gasparotto a signé aussi la première victoire italienne dans une classique depuis octobre 2008 (Cunego dans le Tour de Lombardie). Trois ans et demi d'attente !

 
 

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