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Cyclisme: l’Afrique, une sacrée aventure pour les trois Valaisans engagés au Burkina Faso

Alexis Maret, Jonas Döring et Guérin Debons sont rentrés du Tour du Burkina Faso, une épreuve de dix jours où ils ont été confrontés à la chaleur, à quelques surprises et au bon niveau des équipes africaines.

05 nov. 2019, 16:00
Alexis Maret, Jonas Döring et Guérin Debons ont ramené de bons souvenirs et vécu une belle aventure au Burkina Faso.

«D’un point de vue climatique, c’est un gros choc.» Guérin Debons vient à peine de poser le pied en Suisse qu’il est vite confronté à la dure réalité des premiers froids de l’hiver. Durant dix jours, au Burkina Faso, lui et ses coéquipiers valaisans – Alexis Maret et Jonas Döring – du Team Meubles Descartes ont enduré des températures au-delà des 35 degrés. «Il y a eu des défaillances et des coups de chaleur», poursuit le Sédunois. «Mais on a fini par s’y habituer.» 

Alexis Maret a eu plus de mal à s’acclimater. «J’ai souffert de gros coups de chaleur lors des deuxième et troisième étapes», narre-t-il. «Ça s’est traduit par de fortes crampes, une déshydratation et des maux de tête le soir. J’ai mal digéré le cocktail chaleur et effort. Par contre, j’étais en bien meilleure condition en fin de Tour.» 

Un soir, on s’est rendu compte que nos chambres avaient été louées à d’autres.
Jonas Döring, coureur valaisan du Team Meubles Descartes

 

Ces conditions climatiques étaient prévisibles. Et attendues. Les Valaisans ont toutefois eu affaire à d’autres surprises durant ces dix jours de compétition au cœur de l’Afrique. «En termes d’organisation, ce n’était pas tout à fait ça», rigole Jonas Döring. «Ils ont pris quelques libertés avec les horaires. Ainsi, il nous a fallu parfois patienter avant qu’on nous libère sur la ligne de départ. Les routes n’étaient pas toujours top non plus. Un soir, au Togo, nos chambres avaient finalement été louées à d’autres visiteurs un peu plus généreux… Nous avons dû dénicher un hébergement de fortune, en pleine campagne. Mais c’est ce qui fait aussi le charme de l’Afrique, une aventure authentique.»

Les équipes africaines ne calculent pas

«Le comité avait le souci de bien faire mais l’organisation n’était pas toujours très professionnelle», confirme Guérin Debons. «Il y avait beaucoup de transferts, parfois plusieurs centaines de kilomètres. Ce n’est pas idéal quand on aspire à rentrer au plus vite à l’hôtel. D’ailleurs, c’est vrai qu’on n’était jamais trop sûr où l’on passerait la nuit.»

Alexis Maret, coureur du VC Excelsior, est plutôt indulgent. «Tout est différent mais ce n’est pas moins bien pour autant. Nous ne sommes pas habitués, en Europe, à cette organisation «last minute». Nous n’avons pas toujours eu de réponses à nos interrogations. Mais quand on se rend là-bas, c’est à nous à nous adapter.»

Sportivement, par contre, le niveau était plutôt relevé, bien loin des a priori par rapport à l’Afrique et son manque de culture cycliste. «Il ne faut pas croire que ça roule tranquille», relève Guérin Debons. «Il suffit de se référer aux moyennes (ndlr: 48,1 km/h lors de la dernière étape) pour réaliser que les équipes ne calculent pas. Un jour, le tempo était très élevé. Le lendemain, il y avait constamment des attaques. Ce rythme, conjugué à la chaleur, a rendu la course très difficile.»

Guérin Debons a dû abandonner

Tactiquement, les quatre équipes européennes ne se sont pas baladées. «Non, les formations du Rwanda et de l’Angola étaient très bien organisées. Les trois teams du Burkina Faso, par contre, c’était plus folklorique. Ils n’ont pas vraiment pesé sur la course.»

Malade, Guérin Debons a dû abandonner durant la huitième étape, à deux jours de l’arrivée à Ouagadougou. «J’ai tout donné, j’ai été au-delà de mes limites», assure-t-il. «La veille, à l’arrivée, je ne tenais quasiment plus debout. Le lendemain, je n’avançais plus. C’était soit l’abandon, soit hors délai. Sur le moment, c’était frustrant de n’avoir pas pu aider Jonas Döring jusqu’à la fin. Mais ça n’enlève rien à cette superbe expérience. Dix jours, c’est assez inhabituel.»

Alexis Maret, en difficulté lors des deuxième et troisième étapes, s’est classé 47e du général. Il ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait.

Guérin Debons poursuivra sa carrière à l’Amicale Cycliste Bisontine, en France voisine. «J’aurais peut-être l’occasion de disputer des courses UCI.»

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