«C’est fou ce que le temps passe vite. Trop vite», soupire Robert Dill-Bundi, 62 ans. Voilà quarante ans, le 24 juillet 1980, le citoyen de Chippis devenait champion olympique sur le vélodrome de Moscou. Le premier titre olympique pour la Suisse en cyclisme. Sur le podium, aux côtés d’Alain Bondue, son adversaire en finale, il est en larmes. «Un titre olympique, vous vous rendez compte», apprécie-t-il encore aujourd’hui. «Il n’y a rien de plus beau dans une carrière sportive. Ce sacre a changé ma vie; il m’a ouvert des portes. Par contre, il ne m’a pas enrichi.»
Une grosse déception à Montréal
Quatre ans plus tôt, à Montréal, Robert Dill-Bundi avait vécu l’une des plus grosses déceptions de sa – jeune – carrière. Double champion du monde junior, il avait été éliminé en huitième de finale. Quatre ans plus tard, à Moscou, là où plus de soixante pays ont boycotté...