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Volley-ball: le nouveau défi de la Valaisanne Tabea Dalliard

Après avoir fêté le triplé avec le Neuchâtel Université Club cette saison, Tabea Dalliard se lance un nouveau défi. La volleyeuse valaisanne veut monter au filet la saison prochaine.

26 avr. 2019, 18:00
Tabea Dalliard exulte après un point gagné lors du match décisif pour le titre face à Aesch Pfiffingen mercredi soir à la salle de la Riveraine.

Tabea Dalliard plonge dans une nouvelle vie. Elle quitte l’équipe fanion du Neuchâtel Université Club avec laquelle elle soulève mercredi soir son troisième trophée de la saison. Victorieuse d’Aesch Pfeffingen sans égarer le moindre set sur leur parquet lors du quatrième acte de la série, la Valaisanne et ses coéquipières s’imposent dans cette finale du championnat de ligue nationale A, 3 manches à 1. Elles avaient auparavant conquis la Coupe de Suisse et la Supercoupe.

Tabea Dalliard rebondira en LNB ou en première ligue

Cette partie décisive est la dernière de la libéro treize étoiles au plus haut niveau. «Je veux changer de position et évoluer désormais en attaque», confie-t-elle au lendemain de cette consécration. «Je repartirai en LNB ou en première ligue, peut-être avec la deuxième équipe. C’est la fin d’une belle aventure. J’en prends conscience maintenant. C’est dur quand tu vis des moments incroyables comme la conquête d’un titre. Mais cela me conforte aussi dans mon choix. C’est le bon. Je l’ai fait depuis plusieurs mois. Je veux avancer et relever un autre défi.»

La fête s’est prolongée dans la nuit. «Nous avons partagé avec notre public à la salle après la victoire. Je n’oublierai jamais ce moment. Savoir que je disputais mes derniers matchs à ce niveau de compétition a été une motivation supplémentaire. Je voulais prendre le titre. Comment mon aventure à Neuchâtel aurait-elle pu mieux se terminer?»

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En formation universitaire à Lausanne

Elle avait anticipé ce changement de cap en se retirant de l’équipe nationale l’été dernier. «J’adore le volley, mais l’heure de mettre l’accent sur le monde professionnel arrive.» Elle terminera en août un bachelor en économie d’entreprise à la Haute école de gestion de Neuchâtel. Ce papier lui permettra un transfert à l’Université de Lausanne. «Une passerelle me permettra d’obtenir une équivalence avant de viser un master. J’ai trouvé un emploi à moins de cinquante pour cent qui financera cette formation. Le volley m’avait tout payé jusque-là au niveau des études.»

La citoyenne de Mörel maîtrise parfaitement le français. Elle quitte sa vallée de Conches natale à 16 ans pour rejoindre Franches-Montagnes afin de jouer en élite. Depuis 2013, elle enfile le maillot du NUC à l’exception d’une saison universitaire vécue aux Etats-Unis. «Revenir en LNA ne sera pas un objectif prioritaire», explique une joueuse dont la taille, 1 m 68, la place automatiquement au poste de libéro au plus haut niveau. «Ma dernière attaque au filet remonte à plus de dix ans. Une passeuse ou une libéro ne le fait même pas à l’entraînement. Si je m’éclate, tout sera possible.» A 25 ans, l’avenir lui appartient encore. 

 

 

Tabea Dalliard ne sillonnera pas l’Europe avec le NUC quelle que soit la compétition continentale dans laquelle évoluera la formation neuchâteloise. Les infrastructures de la salle de la Riveraine ne répondent pas aux standards imposés pour la Ligue des champions. «Ces déplacements à l’étranger construisent le groupe. Ils apportent énormément dans une vie d’équipe», explique l’un des éléments essentiels d’une formation régulièrement engagée en Coupe d’Europe depuis cinq ans. «Mais ils se feront sans moi», conclut-elle sans tristesse.

 

Le NUC rafle tout
Tabea Dalliard quitte le Neuchâtel Université Club en enrichissant son palmarès de trois trophées. Celui de champion conquis mercredi soir s’ajoute à la Coupe de Suisse et à la Supercoupe. «C’est le plus important», relève la Valaisanne. «La Coupe se joue sur trois ou quatre matchs, la Supercoupe sur un seul. Le titre récompense l’ensemble d’une saison.» L’exil volontaire de Volero Zurich dans le championnat de France l’été dernier a ouvert la voie d’une nouvelle ère dans le volley-ball féminin en Suisse. «Le NUC n’est pas encore le nouveau Volero même si nous avons pris les trois coupes en jeu. Volero a dominé la discipline sans partage durant plusieurs années. Neuchâtel peut-il avoir cette constance?»
L’aventure se poursuivra sans la libéro treize étoiles désireuse de changer de rôle sur le parquet. «Cette saison, nous étions les plus fortes mentalement. Nous avons toujours maîtrisé les moments clés. Nous n’avons rien lâché. Au contraire, nous avons su accepter les super points réussis par nos adversaires. Nous nous disions «chapeau», mais sans baisser la tête. L’approche a aussi été très bien gérée. La quatrième place en championnat n’a perturbé personne. Nous avons mis l’accent sur la qualité plutôt que la quantité dans le travail lors des séries. Cela a payé.»
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