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Street-hockey: Grégory Dumas joueur du SHC Martigny et sélectionneur des Bleus

Le Martignerain a été nommé sélectionneur de l’équipe de France de hockey-ball. Défenseur au sein du club d’Octodure, il aura pour mission d’emmener les Tricolores aux Mondiaux de Kosice en 2019.

17 oct. 2018, 10:30
/ Màj. le 17 oct. 2018 à 14:20
Avec plus de 15 saisons en LNA, le nouveau sélectionneur de la France est l'un des joueurs les plus expérimentés du championnat suisse.

Les termes ne sont pas tout à fait les mêmes, mais le constat demeure inchangé. Le Valaisan Grégory Dumas est le nouveau sélectionneur de l’équipe de France de «hockey-ball», comprenez par là «street-hockey.» Lui qui avait occupé le poste d’entraîneur de l’équipe suisse junior lors de trois Mondiaux consécutifs – entre 2010 et 2014 – va connaître une première expérience chez les hommes.

Paradoxalement, c’est pourtant sur le banc des U-16 helvétiques qu’il avait l’ambition d’atterrir dans un premier temps. «J’étais en contact pour intégrer le staff en tant qu’assistant», souligne celui que tout le monde appelle Greg. «Mais je me suis blessé à une malléole et j’ai dû renoncer aux deux premiers rassemblements avec l’équipe. Ils m’ont évincé directement.» 

 

 

La France pour une revanche

L’amertume installée dans l’esprit du défenseur du SHC Martigny s’est cependant vite estompée. En contact avec l’Association française de hockey-ball (AFHC) depuis plusieurs mois, le quadragénaire s’est vu proposer le poste de sélectionneur de l’équipe de France de street-hockey. «J’avais envie de retrouver le coaching et cela me donne l’occasion de prendre une petite revanche.»

Mais comment un Valaisan pur souche qui a passé l’entier de sa carrière entre Martigny, Bienne, Olten et Oberwil a-t-il pu être dans les petits papiers de la fédération française? «En fait, ces deux dernières saisons nous avons participé à un tournoi en France avec une équipe de Martigny. Nous jouions sous les couleurs de Chamonix car il s’agissait des championnats nationaux.»

Des championnats desquels l’effectif au fort accent martignerain est ressorti vainqueurs. «Malheureusement pour eux, nous sommes effectivement champions de France», rigole Greg Dumas. 

 

Le street-hockey français encore un cran en dessous de son homologue suisse.

Greg Dumas ne tente pas la feinte de corps lorsqu’on le questionne sur le niveau actuel du hockey-ball français. «Il manque à ces joueurs de l’entraînement pour pouvoir être vraiment performants», commente le nouveau sélectionneur des Bleus. «Sinon, ils ont l’habitude de jouer à 5 contre 5, ils sont techniquement et physiquement au top.» Le défenseur du SHC Martigny estime d’ailleurs qu’avec une saison d’entraînement en commun, son groupe pourrait aisément régater dans l’élite du championnat suisse. «Une place dans le top 6 serait envisageable, mais pour prétendre à mieux, il faudrait que la France ait son propre championnat de street-hockey.» Ce qui est loin d’être fait pour un sport encore confidentiel dans l’Hexagone et dont la fédération n’est âgée que d’une poignée d’années. 

 

Les Mondiaux, mais pas pour la figuration 

Car si le street-hockey possède ses propres championnats sur territoire helvétique, ce n’est pas le cas chez nos voisins de l’Hexagone. «L’équipe nationale se compose exclusivement de joueurs de hockey sur glace qui évoluent en Ligue Magnus, entre la première et la deuxième divisions françaises.»

Des joueurs de qualité donc, mais pour qui le street-hockey demeure un à-côté. «Il nous faudrait plus de temps pour travailler ensemble.» Et du temps, celui qui est boucher de profession à Martigny n’en aura pas avant les prémices de l’été 2019. «Les championnats du monde débutent à la mi-juin, j’espère que nous aurons quelques semaines de préparation, histoire que nous n’y allions pas uniquement pour faire de la figuration.»

D’ici là, l’agenda du néosélectionneur risque bien d’être chargé: rencontres avec les dirigeants, mise en place du staff et listing des joueurs potentiellement sélectionnables seront au programme. «Nous allons tout recommencer à zéro, mais j’espère que d’ici la fin de l’année j’aurais déjà pu faire avancer les choses.»

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