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Sport et handicap: la structure de PluSport encadre près de 500 personnes en Valais dans leurs activités sportives

Plus de 170 personnes s’engagent en Valais pour permettre aux personnes en situation de handicap de pratiquer une activité sportive.

24 nov. 2020, 20:00
Les sportifs en situation de handicap s'éclatent lors d'une épreuve des championnats de Suisse Special Olympics disputés à Villars.

Grâce à PluSport Valais et à ses cinq clubs sportifs, 500 personnes en situation de handicap du canton font régulièrement du sport, ce qui améliore leur qualité de vie. Les dirigeants et les aides jouent un rôle discret, mais central.

Heide-Marie Feger est originaire de Baltschieder mais vit depuis longtemps à Susten. Cette femme de 57 ans est indépendante et s’occupe de différents domaines, par exemple, elle fait des visites guidées. Une fois par semaine, pendant les heures de cours, elle se rend à la piscine couverte de Steg, qui est également ouverte aux personnes handicapées mentales. Feger est assistante au club de sport pour handicapés du Haut-Valais et le moniteur de natation responsable est Pierre-Yvan Fahrny, d’Ergisch.

«Les personnes qui pratiquent le sport sont honnêtes, directes, contentes, c’est tout simplement réconfortant», dit-elle, «elles sont très reconnaissantes et ont du plaisir, ce qu’elles montrent vraiment. Je pense parfois que la société pourrait tirer beaucoup de profit des personnes en situation de handicap!» 

A lire aussi : Deux Valaisannes en situation de handicap mental domptent les pistes de Villars

Plus de 12 000 membres actifs en Suisse

Les dirigeants (avec leurs assistants) et les aides sont, pour ainsi dire, les soutiens de l’association PluSport Valais et de ses clubs. On en compte 170 dans tout le canton — 110 dans le Valais romand et 60 dans le Haut-Valais. Sans ces personnes dévouées, rien ne fonctionnerait. Pas de natation ni de football, pas de ski ni de ski de fond, pas de sitting ball ni de gymnastique. Selon Feger: «Le contact social de ces personnes est extrêmement important. Les participants sont toujours heureux de se rencontrer régulièrement par le biais des unités sportives.»

L’association comprend les cinq clubs/sections sportifs du Haut-Valais, de Sierre, de Sion, de Martigny et de Monthey. Ces clubs travaillent de manière autonome et organisent eux-mêmes les activités sportives. PluSport Valais est essentiellement l’ancre administrative et financière. Par exemple, les fonds de la Confédération, du canton et de la Loterie Romande ne sont versés aux différentes sections que par l’intermédiaire de PluSport Valais. Le président de PluSport Valais est Stéphane Pont, le secrétariat est entre les mains de Nathalie Dayer.

Cette dernière précise: «Dans tout le canton, environ 470 personnes en situation de handicap bénéficient d’une assistance sportive. En Valais, ce chiffre est de 320 dans le Bas et de 150 dans le Haut-Valais.» Et au président Pont de rajouter: «Pour eux, le sport est extrêmement important dans l’organisation de leurs loisirs.» Au niveau national, PluSport Suisse compte 12 000 membres actifs. PluSport Valais veut avant tout permettre et promouvoir les activités sportives afin de maintenir et d’activer les forces existantes.

Aucune différence pour les personnes non handicapées

Par exemple, la célèbre enseignante suisse de sport et d’éducation spécialisée Francesca Eugster Büsch a fourni des explications perspicaces dans son travail de recherche «Intégration des personnes handicapées dans et par le sport». Il a été démontré que tous les répondants ont fait l’expérience de l’intégration sociale par le sport.

Nous avons besoin de fonds supplémentaires. La participation d’entreprises privées est également envisageable.
Stéphane Pont, président de PluSport Valais

La conclusion générale est que le sport n’offre pas une solution générale à tous les problèmes, mais qu’il a un effet positif sur des domaines tels que la santé, le bien-être, les défis et les performances dans la vie quotidienne. Les personnes qui font régulièrement de l’exercice sportif gagnent en sécurité physique et augmentent ainsi leur bien-être psychologique. Cela est considéré comme une occasion privilégiée de sortir du domicile en toute sérénité, ce qui est une condition préalable à l’intégration sociale. Cet aspect est d’une grande importance pour les personnes en situation de handicap, ce qui souligne la valeur de l’intégration sociale par le sport.

Les déclarations d’Eugster Büsch sont en principe également valables pour les personnes non handicapées. Cela confirme l’hypothèse selon laquelle le sport est tout aussi important pour les personnes handicapées que pour les personnes non handicapées. En fin de compte, cela ne fait aucune différence si le ballon n’est qu’à 15 mètres lorsqu’il est lancé. La devise de PluSport et des clubs sportifs est alors aussi: «Le sport ne connaît pas de handicap».

Les athlètes s’étaient réunis pour la Journée cantonale 2020 de PluSport.

Une médaillée d’or aux Special Olympics de natation

Des talents exceptionnels tels que le skieur valaisan Théo Gmür, qui a remporté trois médailles d’or aux Jeux paralympiques de 2018 en Corée du Sud et a failli devenir une icône, façonnent en effet l’image publique, même si quelqu’un comme Gmür n’a rien à voir avec PluSport et suit sa propre voie privée et professionnelle. Néanmoins, des succès à l’étranger sont possibles, car la voie des sections de PluSport peut elle-même mener à des succès internationaux.

Lors des championnats du monde de Special Olympics à Abu Dhabi en 2019, Fabienne Salamin, une nageuse, a décroché la médaille d’or sur le 50 m nage libre. Mais la vie quotidienne de PluSport est faite de centaines d’athlètes amateurs qui pratiquent leur sport tranquillement, mais avec beaucoup de satisfaction et de sérieux. 

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L’assistante Feger, par exemple, ne veut pas que les leçons de sport ne soient qu’un simple petit exercice. «Les cours de natation ne sont pas qu’une petite baignade», dit-elle. «Il y aura une bataille d’eau lors du round final, mais avant cela, il y a un vrai jeu. Selon Feger: «Le chef Fahrny construit les leçons de manière structurée, encourage et propose aussi des exercices de coordination.»

L’importance des activités sportives est évidente à l’heure actuelle, en période de corona, où les cours de sport sont en grande partie annulés. Selon M. Dayer, il s’agit d’un véritable problème dans certains cas. «L’enthousiasme est impressionnant. Le sport est un point fort dans la structuration de la journée. Il y a des gens qui souffrent énormément en ce moment. En particulier les personnes avec un retard mental, pour lesquelles d’autres activités de loisirs telles que lire, regarder la télévision ou jouer sont peu, voire pas du tout possibles en raison de leur handicap», dit-elle.

Roman Lareida / «Walliser Bote»

 

Des soucis financiers pour l’avenir de PluSport Valais
Lorsque Stéphane Pont, président de PluSport Valais, regarde vers l’avenir, il n’est pas exempt de soucis, malgré ses succès et son grand idéalisme. Les goulets d’étranglement financiers constituent une menace réelle. «Nous devons trouver des fonds et des moyens supplémentaires si nous voulons maintenir cette offre socialement valable, telle qu’elle est aujourd’hui», déclare-t-il. «Une idée serait d’impliquer des entreprises, qu’elles s’engagent financièrement. Malheureusement, PluSport n’est pas assez connu. Mais les différentes sections doivent également trouver des solutions pour elles-mêmes.» Un exemple du Haut-Valais illustre le problème. Paul Burgener est, avec Thomas Spadaro, le coprésident de la section des sports pour handicapés du Haut-Valais (BSO). Il déclare: «Le transport est un facteur de coût important, étant donné que les personnes en situation de handicap doivent être prises en charge et reconduites chez elles. Depuis 2019, à la suite d’une décision nationale, nous recevons beaucoup moins de subventions de la Confédération, car les frais liés au transport ont été supprimés. Cela peut nous porter un coup fatal. En ce moment, il manque 70 000 francs dans la caisse. Rien ne fonctionne sans soutien. Si nous ne faisons pas quelque chose, nous serons en faillite dans quelques années. Et surtout: comment le skieur de fond handicapé de Susten pourrait-il se rendre dans la vallée de Conches?»  RL

 

L’année prochaine, le sport pour handicapés dans le Haut-Valais fêtera son 50e anniversaire.
C’est pourquoi l’assemblée des délégués de PluSport Suisse aura lieu en mai dans le Haut-Valais. 
Merci de nous aider. Un premier pas: jeter un petit coup d’œil au dossier de sponsoring.
 

 

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