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Ski alpinisme: Séverine Pont Combe insatiable aux Aiguilles Rouges

Séverine Pont Combe, en duo avec Ilona Chavaillaz, s’impose entre Arolla et Evolène huit jours après son succès à La Pierra Menta. La paire composée de Raphaël Addy et de Benjamin Borlat les imite chez les hommes.

25 mars 2019, 18:00
Séverin Pont Combe enchaîne les victoires depuis le début de la saison de ski-alpinisme.

La Patrouille des Aiguilles Rouges se pare de beaux vainqueurs. Le grand parcours couronne la paire composée de Séverine Pont Combe et d’Ilona Chavaillaz chez les dames qui le boucle en 3 h 37 mn 25 s. Dans les traces masculines, le duo formé par Raphaël Addy et Benjamin Borlat signe le meilleur temps en 3 h 03 mn 00 s.

Plus de vingt minutes d’avance

Les gagnantes du jour terminent avec une marge appréciable de plus de vingt minutes sur leurs dauphines, Fania Walle et Laurence Yerly. Ce succès intervient huit jours après leur engagement à la mythique Pierra Menta. «C’était dur physiquement et mentalement, avoue Séverine Pont Combe en référence à sa course entre Arolla et Evolène. Ilona a éclaté de rire lorsque je lui ai dit: «Je suis en discussion avec mon mental.» Le panorama magnifique, la présence de ma famille m’ont aidé à refouler les idées négatives. J’ai puisé toute l’énergie possible autour de moi.» Le duo franchit en tête tous les pointages intermédiaires.

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Pour la Valaisanne, ce succès intervient après celui obtenu aux Gastlosen et à la Pierra Menta en compagnie de Laetitia Roux. «Elle m’a proposé de participer à la Mezzalama, mais j’ai décliné l’invitation. Cette épreuve exige aussi un investissement énorme en temps et en énergie. Ma préparation était entièrement orientée vers la Pierra Menta, l’objectif majeur de ma saison. J’y ai connu mon pic de forme. Le corps et l’esprit se relâchent après un tel effort. Je l’ai ressenti dimanche.» La décision de s’élancer dans le val d’Hérens ne tombe que mercredi. «Je voulais partager quelque chose dans ce cadre magnifique. Les conditions ont récompensé les organisateurs qui ont pu faire disputer le grand parcours pour la première fois après deux éditions compliquées.»

 

 

La PDG comme objectif

Au-delà des derniers efforts de l’hiver en cours se profile déjà la Patrouille des glaciers pour 2020. Cette saison à succès projette-t-elle déjà la skieuse de Mollens sur les pentes entre Zermatt et Verbier? «Oui, je peux le dire maintenant. La PdG sera l’un de mes objectifs majeurs Ensuite, j’arriverai gentiment au bout. Je ne le dis pas trop fort parce que tout va bien actuellement. J’ai attendu l’année de mes 40 ans pour gagner la Pierra Menta. Tant que le plaisir, l’énergie et mon quotidien dans ma famille me le permettent, je souhaite continuer.» 

Sur le grand parcours, trois paires à touche valaisanne, celles réunissant Cindy Sarrasin et Coline Blanjean, Maude Fumeaux et Laure Baudois, ainsi que Murielle Voutaz et Laurene Tobler, terminent dans l’ordre au pied du podium du quatrième au sixième rang. Les Fribourgeoises Nicole Beaud-Tornare et Joëlle Livache se montrent les plus rapides sur le petit parcours en 3 h 46 mn 50 s. Patricia Lorenz et Joëlle Balet montent sur la troisième marche du podium. Elles précèdent Véronique Hofmann Gillioz et Florence Raemy, puis Emilie Morard et Sarah Duchoud. 

 

 

Raphaël Addy et Benjamin Borlat au bout de l’effort
Chez les hommes, Raphaël Addy et Benjamin Borlat distancent la concurrence. Ils précèdent la paire composée de Markus Jullier et de Yannick Gundi de 11’ 51”. Nicolas Rey et Jan Müller complètent le podium. «Benjamin était plus fort que moi dimanche, il m’a bien soutenu», confie Raphaël Addy. «La semaine de stage pour le vélo que j’ai effectuée à Majorque a pesé sur ma performance. La transition a été difficile entre le bord de mer et les 2800 m d’altitude de la course. Après un début de course équilibré, nous avons produit un effort pour distancer nos rivaux. On voulait faire la différence avant les dernières descentes. Ce sont de bons skieurs. Je connais Yannick pour avoir couru avec lui. Mais vu mes conditions, nous avons mis un coup au bluff.»
Le pari est gagnant pour les futurs vainqueurs, en tête à tous les pointages. «Il n’est pas trop lourd, j’ai pu le tirer», rigole Benjamin Borlat en référence au coup de mou de son coéquipier dont le cyclisme reprend la priorité dans le quotidien. «Chacun connaît des bons et des mauvais jours. La question est de savoir s’il tiendra le coup jusqu’au bout ou pas. Dans sa tête, il savait que nous pouvions aller plus vite. Ce n’était pas facile à gérer. Nous participerons encore à l’Ovronnalpski, puis ce sera la fin de saison.»
Sur le petit parcours, Alain Reichenbach et Yoann Farquet s’imposent en 2 h 27 m 44 s devant Louis Bétrisey et Julien Jaquet. Aurélien Lathion et Victor Salvadori prennent le troisième rang. 

 

 

 

 

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