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Raphaël Gex-Collet: employé communal le jour, bodybuilder la nuit

Le Sédunois Raphaël Gex-Collet, 54 ans, champion de Suisse senior à Epalinges, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il vise déjà les championnats de Suisse en 2019 et les Mondiaux.

02 août 2018, 17:00
Raphaël Gex-Collet, champion de Suisse senior.

Originaire de Champéry, Raphaël Gex-Collet a toujours aimé soulever des poids. Il affectionnait notamment les métiers de manutention dans lesquels il faut porter des charges relativement lourdes. C’est en 2015, lorsqu’il traverse une période difficile de sa vie, qu’il commence à sculpter son corps et s’adonne au culturisme - autre nom du bodybuilding - pour oublier les problèmes, s’évader mais aussi se défouler. Depuis, il est à fond dedans: il vit, il mange et dort bodybuilding. 
Employé à la voirie de Sion, Raphaël Gex-Collet se consacre pleinement à sa discipline de prédilection en dehors des heures de travail. «On dit souvent que le sport c’est bon pour le mental. Pour moi, c’est une sorte d’évasion de la routine» explique le cinquantenaire qui ajoute également que le fait de façonner son corps est une véritable forme d’art.

Une image négative du sport

Le bodybuilder regrette néanmoins la vision que les gens ont du culturisme. «Le naturel a ses limites. Au bout d’un moment, et au haut niveau, les participants sont obligés de prendre des substances afin de concourir dans les grandes compétitions. Surtout aux États-Unis où le bodybuilding jouit d’un statut différent qu’en Europe. Il faut tout de même savoir que 75% de la musculation se base sur la nutrition», rappelle Raphaël Gex-Collet. 

Il est consterné par l’image relativement négative que dégage la pratique du bodybuilding. «Certains disent que c’est uniquement de la gonflette. Il faut qu’ils viennent voir comment nous nous entraînons et comment nous nous alimentons. C’est un réel mode de vie: nous mangeons, dormons et nous transpirons bodybuilding.» 

Selon lui, un bodybuilder doit être doté, bien entendu, de motivation mais aussi d’un mental d’acier principalement au niveau de la nutrition lors des phases de sèche.

Des objectifs revus à la hausse

Raphaël Gex-Collet a commencé les compétitions en 2015 en obtenant une deuxième place aux championnats de Suisse. Malgré des années 2016 et 2017 marquées par des soucis de santé, le Sédunois a décroché une belle première place synonyme de champion de Suisse senior en catégorie super master + 50 ans. 

Les Mondiaux dans le viseur

Toutefois, il ne compte pas s’arrêter là et les championnats de Suisse 2019 à Collombey ainsi que les championnats du monde sont déjà dans sa ligne de mire. «Participer aux Mondiaux serait une bonne chose, affirme le bodybuilder valaisan. Mais cela demande beaucoup de travail et d’entraînement. De plus, tout doit être coordonné avec ma profession.» 
En attendant, Raphaël Gex-Collet reprend le chemin de la salle d’entraînement après quelques semaines de repos bien méritées.

Adrien Jacquérioz

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