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Quand les étoiles se mélangent au concours international de Verbier

Le concours international de Verbier est classé trois étoiles. Mais au fait, comment sont catégorisés les rendez-vous hippiques?

23 août 2018, 19:01
Le concours de Verbier, une place où les étoiles se rassemblent.

Dans les travées du concours international de Verbier qui vit sa deuxième journée, 10 h 30. Sur une table traîne un programme des épreuves du jour. Et là, on tente d’activer notre décodeur, tant les CSI 3*, CSIYH1*, CSIAm-B Table A ne font pas partie des termes de notre vocabulaire quotidien. Des bases nous rappellent tout de même que le concours, qui se déroulera jusqu’à dimanche dans le val de Bagnes, est catégorisé trois étoiles.

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Mais au fait, comment une compétition peut-elle être classée d’une à cinq étoiles? «Le nombre d’étoiles dans le CSI (ndlr: concours de saut international) dépend du prize-money, et seulement du prize-money. Plus votre concours est important en dotation et plus il se rapprochera d’un cinq-étoiles», éclaire Michel Darioly, le grand patron du rendez-vous désormais devenu une tradition durant le mois d’août du côté de Verbier. «Bien évidemment qu’on choisit les concours auxquels nous participons selon les étoiles et donc de l’argent distribué», confie le cavalier italien Chiaudani Natale, qui a notamment remporté la médaille d’or par équipes lors de la Coupe des nations en 2012. «La difficulté des épreuves rentre toutefois également en considération. Plus il y a d’étoiles, plus les épreuves sont censées être délicates», ajoute le Transalpin. 

Pas qu’une histoire de poignées en or

Mais revenons à nos étoiles. Si un concours parvient à réunir un prize-money de cinq millions, un chiffre volontairement exagéré, pourrait-il être classé cinq étoiles? «Tout à fait», confirme Michel Darioly. «Si je parviens à rassembler cette somme, je pourrai tout à fait mettre sur pied un cinq-étoiles dans mon manège de Martigny. Si, au contraire, je proposais un concours avec des poignées en or partout, mais que le prize-money ne s’élevait qu’à 20 000 francs, jamais je ne serais classé en cinq étoiles.» 

Un ménage d’amateurs et de professionnels

Dans le cadre d’un concours trois étoiles tel que proposé à Verbier, les épreuves s’enchaînent et se mélangent. On y trouve ainsi des concours estampillés 1 étoile, 3 étoiles mais aussi des épreuves amateurs. Une hétérogénéité qui permet à des professionnels, des semi-professionnels et des amateurs de se croiser autour de la même piste de concours. Avec des hauteurs d’obstacles qui différent. Evidemment. «Notre plateau est composé de 40% de professionnels et 60% d’amateurs», estime Michel Darioly. Et quand on dit qu’à Médran les étoiles se mélangent, cela s’applique également à la gastronomie. Depuis une décennie sévit en effet le chef étoilé Philippe Chevrier. Philippe, du latin «Philippus», lui-même du grec ancien «Philippos», à savoir «qui aime les chevaux». Cela ne s’invente pas.  
 

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