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Kickboxing: Janique Avanthay s’offre une sortie de rêve

Victorieuse de son dernier combat, la Chablaisienne quitte le monde du kickboxing sur une ultime démonstration. Après dix ans sur le ring, elle entend désormais s’impliquer auprès des jeunes pousses.

17 nov. 2019, 16:28
A Martigny, Janique Avanthay n’a fait qu’une bouchée de la Portugaise Daniela Gonçalves.

Janique Avanthay sort par la grande porte. Opposée à la Portugaise Daniela Gonçalves dans le cadre de la quinzième édition du Mémorial Jorge Martins, la Val-d’Illienne clôt de la plus belle des manières une carrière unique en son genre. Portée par une salle du Midi chauffée à blanc, elle ne fait qu’une bouchée d’une adversaire pourtant de vingt-cinq ans sa cadette. Rêvée, l’issue de l’affrontement est on ne peut plus logique. D’emblée les coups de la Chablaisienne sont précis, les placements réfléchis.

Spectatrice impuissante, Daniela Gonçalves ne peut que constater le fossé qui, l’espace d’un combat du moins, la sépare de son adversaire. «Terminer ma carrière de la sorte est juste fantastique», apprécie Janique Avanthay, la tête encore perdue dans les étoiles. «Plus que la victoire, c’est le sentiment d’avoir disputé un combat réfléchi qui me comble. Malgré l’enjeu inhérent à cette confrontation, je suis parvenue à l’aborder avec beaucoup de sérénité.»

L’émotion était palpable

Imperturbable durant les trois manches disputées, le masque de la Bas-Valaisanne se fissure une fois la cloche finale retentie. Et lorsque le public se lève pour offrir une ultime salve d’applaudissements à la championne qu’elle est, l’émotion devient alors trop forte pour Janique Avanthay. «C’est à ce moment que j’ai pris conscience que tout était fini. Beaucoup de choses sont remontées d’un seul coup et je n’ai pas pu retenir mes larmes.»

Forte, l’émotion est également partagée par son entraîneur Fernando Martins. «Janique obtient la sortie qu’elle mérite. C’est une véritable battante qui n’a jamais triché. Son succès, elle le doit avant tout au travail et à son formidable état d’esprit. A mes yeux, l’abnégation dont elle a fait preuve et son parcours dans le kickboxing qui en découle en font un exemple pour tout un chacun.» 

Au service des jeunes

A l’heure de refermer le livre de dix années de combats, les souvenirs affleurent à l’esprit de la Val-d’Illienne de 45 ans. «Se dire que tout s’arrête ici est forcément compliqué. J’aurai adoré poursuivre l’aventure mais il arrive un moment où le corps ne suit plus.» Un avis que partage Fernando Martins. «Le problème n’est pas d’être en forme le jour J mais bien la préparation qui le précède. A son âge, l’effort physique devient trop important et augmente considérablement le risque de blessure.»

Revenue par deux fois après avoir annoncé sa retraite, l’instructrice de fitness se refuse aujourd’hui d’ouvrir la porte à un éventuel retour. «L’adrénaline ressentie au moment de monter sur le ring va certes me manquer, mais ma décision est prise. J’ai eu la chance d’être formidablement encadrée durant ces quinze dernières années et c’est désormais à mon tour de rendre au kickboxing tout ce qu’il m’a apporté. Je pense notamment à Fernando Martins qui a eu le courage de croire en moi alors que beaucoup ne l’auraient pas fait. Les jeunes générations méritent à leur tour de connaître ces émotions et je vais tout faire pour les y aider.»

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