Depuis 2014, le pays hôte des Olympiades peut proposer de nouvelles disciplines. C’est le Comité international olympique (CIO) qui avait auparavant le monopole de supprimer ou d’ajouter de nouveaux sports. Mais c’est toujours lui qui décide au final s’il accepte ou non la sélection des organisateurs. En août 2016, le CIO a approuvé la liste dressée par le Japon pour ses Jeux olympiques d’été de 2020. Annulés l’an dernier en raison de la pandémie, ils devraient se dérouler du 23 juillet au 8 août 2021.

Découvrons les cinq nouveaux sports au programme des Jeux olympiques cet été ainsi que les deux qui feront leur apparition lors des Jeux paralympiques, du 24 août au 5 septembre 2021.

Le baseball/softball

Finale entre la Corée du Sud (vainqueur) et Cuba aux JO de Pékin en 2008. Keystone

Le baseball et le softball ont déjà fait partie des sports olympiques, notamment en 2008 en Chine. Le CIO les avait ensuite rayés de la liste, évoquant le faible intérêt qu’ils avaient suscité auprès du public.

Mais le Japon a désiré le retour de ces disciplines très populaires dans son pays, explique le site Vivre le Japon. Et comme ses équipes nationales font partie de meilleures au monde, on comprend mieux l’intérêt.

Les épreuves de baseball, disputées par les hommes, sont agendées du 29 juillet au 8 août et celles de softball, qui opposeront des équipes féminines, du 21 juillet au 27 juillet, selon le calendrier officiel (mais il faut bien sûr compter avec le décalage horaire: Tokyo est en avance de 7 heures sur la Suisse).

Petite mise au point technique pour finir, sur ce qui distingue ces deux sports proches parents. La principale différence entre ces deux disciplines est la façon dont le lanceur projette sa balle. En deux mots, les adeptes de baseball la lancent par-dessus alors que les joueurs de softball la lancent par en dessous, explique le cite canadien Olympique.

L’escalade sportive

La Japonaise Miho Nonaka lors de la finale de bloc féminin lors de la Coupe du monde d’escalade le 22 mai dernier à Salt Lake City, aux Etats-Unis. Keystone

C’est la première fois que l’escalade fait son apparition aux Jeux olympiques. Du coup, il a fallu inventer un concept de compétition. C’est la fédération internationale d’escalade qui s’en est chargée.

Pour se donner une idée de ce qui attend les athlètes, la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME) a mis en place, en collaboration avec sept fédérations, un test de format olympique:

Au programme, trois épreuves: vitesse, difficulté et bloc (mur). Elles se disputeront du 3 au 6 août.

Le karaté

Le karaté n’a jamais fait partie des disciplines olympiques. Ici la Suissesse Ramona Brüderlin, qui a décroché l’or en kumite par équipe aux Championnats d’Europe de karaté 2018. Keystone archives

Sport de combat très prisé au Japon, le karaté figurera également pour la première fois parmi les disciplines sportives olympiques. Au programme, deux disciplines: le kumite (combat) et le kata (suite de mouvements mimant un combat).

Le karaté ne fera qu’une brève apparition au Jeux d’été puisque Paris l’a déprogrammé pour 2024. La France remplacera le sport de combat par… le breakdance, histoire d’apporter une touche de modernité, précise Eurosport.

Le skateboard

A seulement 11 ans, la Britannique Sky Brown fait partie des favorites. Keystone

Avec l’arrivée du skateboard dans le monde des JO, le Japon innove encore. Cette discipline signe l’arrivée de très jeunes compétiteurs. Parmi les concurrentes féminines par exemple, il faudra compter avec la Japonaise Misugu Okamoto (13 ans) et la Britannique Sky Brown (11 ans).

Au menu, deux épreuves qui se disputeront dans deux skateparks: le street, où le mobilier urbain est représenté et le park, appelé aussi «bowl», une sorte de piscine vide, détaille L’Equipe.

Le surf

A surveiller de près les performances de John John Florence, natif d’Hawaï. Keystone archives

Dernière grande première dans ces Jeux olympiques, le surf. C’est à environ 100 km de Tokyo, sur la plage de Tsurigasaki, à Ichinomiya, que vingt hommes et vingt femmes seront en compétition dans trois tours et trois finales, avec à chaque fois des manches de 30 minutes.

Les athlètes s’affronteront sur les vagues de la côte pacifique, le calendrier des épreuves n’est donc pas gravé dans le marbre. Il faudra tenir compte des conditions météo, de la force du vent ou de la hauteur des vagues, prévient le site officiel de Tokyo 2020 (en français).

Pour la première fois au programme des Jeux Paralympiques

Le badminton

Osamu Nagashima, un des meilleurs mondiaux dans cette discipline, lors du tournoi international de para-badminton japonais du Hulic-Daihatsu en 2017. Keystone archives

90 athlètes prendront part cet été et pour la première fois aux Jeux paralympiques, à des tournois de badminton. Les matches seront disputés en simple, en double et en double mixte.

Les règles du jeu sont quasiment les mêmes que pour les sportifs valides, mis à part pour les rencontres en simple en fauteuil roulant où seule la moitié du terrain est utilisée.

Le taekwondo

Deux athlètes s’affrontent lors d’une compétition de kyorugi. DR/Wikimedia/TKD at World Para Taekwondo

Deuxième art martial à faire son apparition durant ces Jeux de Tokyo, le taekwondo ne manquera pas de susciter l’intérêt du public.

La version handisport du taekwondo est relativement récente. Elle a été créée en 2005 et les premiers Championnats du monde ont eu lieu en 2009, rappelle le site des JO.

Dernière précision, il existe deux types de para-taekwendo: Le kyorugi pour les athlètes ayant une déficience des membres supérieurs et le poomsae pour les athlètes ayant une déficience intellectuelle, visuelle ou des problèmes neurologiques. Seul le kyorugi sera pratiqué aux Jeux de Tokyo.

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