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Hippisme: Delphine Skrzat, une vie dédiée au cheval

Cavalière en compétition et écuyère de profession, la Valaisanne a noué une relation très forte avec ses compagnons à quatre pattes.

19 sept. 2019, 22:08
Dephine Skrzat et Candice D'Aubin, qu'elle rebaptise affectueusement Witamine, prennent la pose en marge du traditionnel Jumping national de Sion.

Delphine Skrzat s’élancera à nouveau sur le paddock du Jumping de Sion vendredi. La cavalière de Monthey surmonte des craintes avouées au moment d’affronter son premier parcours vingt-quatre heures plus tôt. «J’ai décroché quelques barres, mais rien de dramatique», rassure-t-elle alors que la nuit a déjà mis un terme à la première journée. «Malgré l’expérience, une appréhension m’habite toujours avant une épreuve. Je ne veux surtout pas manquer de respect à mon cheval. Commettre une erreur qui lui ferait du tort engendre toujours une tension chez moi. On s’y fait. C’est aussi cette adrénaline que j’apprécie dans la compétition.»
 

Un cheval est comme un athlète. Il doit nous écouter, il doit être préparé»
Delphine Skrzat, cavalière et écuyère

Candice D’Aubin, qu’elle rebaptise affectueusement Witamine, et elle font la paire à l’assaut d’obstacles posés à 1m40. «Un échange m’a donné la chance d’acquérir cet excellent cheval qui m’a permis de franchir plusieurs échelons.» Elle compte une vingtaine d’années d’expérience dans les concours. «J’ai commencé relativement tard. Le saut m’a toujours attiré. J’aime me fixer des objectifs. La progression n’est pas toujours facile. Il faut de l’argent pour avoir un bon cheval.» Simon Broillet, son entraîneur qui l’accompagne sur les sites des épreuves, tentera de trouver les solutions pour son deuxième départ lors de la manifestation sédunoise. Elle se prépare également sous la direction de Nicolas Pasquier. 

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Sa vie s’organise autour de la plus belle conquête de l’homme depuis son enfance. La passion naît dans les Alpes, très loin des plaines de Pologne, le pays d’origine de son grand-père. «Je n’ai jamais eu l’occasion de m’y rendre. Je ne parle pas la langue», avoue l’écuyère dont le patronyme dissimule son attachement viscéral pour le Valais. «Papa m’emmenait à Thyon 2000 pour les vacances d’été. L’un de ses amis y avait un ranch. J’y allais tous les étés. À l’occasion d’un anniversaire, j’avais reçu un bon pour un cours d’équitation.» Le destin bascule à l’adolescence. Une jument débarque dans son quotidien. «Elle ne coûtait pas trop cher. Mes parents ont dit «cette fois, on l’achète.»  

Un apprentissage à Avenches

Cette première monture avait foulé de nombreux terrains de concours. «Mon monde a complètement changé en devenant propriétaire. Tu t’occupes de ton cheval tous les jours, sans exception. Malade ou pas, Noël ou Nouvel-An, ton engagement est quotidien. C’est terminé le cheval qui t’attend prêt au milieu du manège pour une leçon d’équitation. Il ne suffit plus de monter dessus.» Cet investissement la comble. Elle file au haras national d’Avenches pour son apprentissage d’écuyère. Sa formation l’a conduite chez Sacha Solari à Illarsaz où «nous disposons de magnifiques structures».

L’hippisme nourrit-il sa cavalière en Valais? «Non, vous ne pouvez pas vivre uniquement du sport à ce niveau. Du métier d’écuyer, oui. Vous donnez des cours et vous montez des chevaux pour leurs propriétaires. Ce peut être très gratifiant si on vous confie un bon cheval. Il doit nous écouter, il doit être préparé. C’est comme un athlète.» Habituée des concours valaisans, elle fréquente également des épreuves hors des frontières cantonales. «Toujours dans les limites de mon budget. La compétition demande de gros moyens.» Tente-t-elle sa chance aux diverses loteries millionnaires ? «Non, je ne joue jamais. Ma maman le fait pour moi. Je suis très réaliste, dans la vie et dans le sport.» Son univers treize étoiles, qu’elle élargit parfois, suffit à son bonheur.
 

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