Angeline Favre, 20 ans en juillet prochain, a remporté sa première épreuve de la Coupe du monde junior à Dijon (France). Là où c’est cocasse, c’est qu’elle prenait également part à sa toute dernière compétition dans cette catégorie avant les Européens et les Mondiaux. Après quoi, la Valaisanne qui tire pour le FC Berne évoluera exclusivement sur le circuit senior. «C’était ma toute dernière chance en Coupe du monde junior», acquiesce-t-elle. «Depuis quelques mois, je pensais que ça pouvait le faire. Mais j’avais pris l’habitude de chuter en 32es ou en 16es de finale malgré de bonnes performances en poules. Là, j’ai réalisé que c’était possible dans un bon jour.»
Elle a battu la numéro 1 mondiale
A Dijon, Angeline Favre a battu deux membres du top 10 mondial chez les juniors. Elle qui est classée au huitième rang de la hiérarchie a dominé Veronika Bieleszova (15-10), numéro 9, en demi-finale avant de surprendre la numéro 1 mondiale, l’Italienne Gaia Traditi (15-11). «Cette fois, je n’ai pas eu peur de perdre. C’est l’état d’esprit qui était différent par rapport à d’autres compétitions. Même quand je me suis retrouvée en demi-finale, je ne me suis pas contentée du podium. Je voulais aller au bout. Mon sentiment, une fois la dernière touche gagnée, c’est d’avoir refermé un livre que j’ai adoré. Maintenant, il me tarde d’en ouvrir un autre.»
Aux Européens et aux Mondiaux
L’escrimeuse du FC Berne est à peine rentrée à Macolin, où elle effectue son école de recrue en qualité de sportive d’élite – «Je ne fais que m’entraîner», sourit-elle –, qu’elle repartira pour Porec, en Croatie, où se dérouleront les championnats d’Europe juniors dans dix jours. Elle y aura forcément des ambitions. «Je viserai un podium, un objectif qui me paraît désormais possible avec la confiance. Cette victoire en Coupe du monde est vraiment tombée au bon moment. Avec l’équipe, on peut espérer terminer dans les huit.»
En avril prochain, Angeline Favre disputera les Mondiaux juniors à Salt Lake City. «Là aussi, j’essaierai d’accrocher une médaille. Les Européennes étant parmi les meilleures au monde, le niveau ne sera pas forcément plus élevé.»
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