Le rite est immuable à toutes les cordées. Main dans la main, au léger pas de course, les patrouilleurs franchissent la ligne d’arrivée avant de se prendre dans les bras. Qu’ils arrivent de Zermatt ou d’Arolla, en décontraction ou totalement courbaturés, qu’ils soient expérimentés ou novices, tous les athlètes laissent retomber la pression. Enfin. Après des mois d’entraînements et plusieurs heures de labeur peaux aux pieds. «Souffrance, enfer et damnation», glisse Samuel Roduit à peine a-t-il terminé son interminable trotte pour sa seconde participation sur la petite Patrouille des glaciers. Peu de temps avant lui, l’équipe américaine «Cascadia» savourait l’accomplissement de leur pensum après 12h11 d’effort depuis le pied du Cervin. «Lorsque l’on a vu la banderole d’arrivée, ce fut un total soulagement. Nous n’avons pas de telle course aux USA. C’est long, mais magnifique», souffle Patrick Fink.
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