Les mètres défilent péniblement sous les baskets de David Fournier depuis samedi à midi. Parti des pieds du Glacier du Rhône, le Nendard vient de dépasser Viège, un peu après 21 heures. Pour l’heure, il est parvenu à respecter les temps de passage prévus avant le départ de sa folle chevauchée qui doit le mener jusqu’au Bouveret en moins de 24 heures.
Crampes et ampoules au menu
«Son moral est bon, il repart dès que les ravitaillements prennent fin», explique au bout du fil sa compagne Alexia Saillard. «Il me prévient avant ses arrivées de ses envies grâce à la radio.» Après un petit café et un micro-massage, le quinquagénaire est reparti sans sourciller. «Il a des crampes et les ampoules commencent à le faire souffrir. Il n’a pas voulu retirer ses chaussettes afin d’éviter de voir ses ongles partir avec elles.»
Du renfort pour le moral
La nuit commençant à prendre ses quartiers, David Fournier s’est désormais équipé d’une lampe frontale. «Un collègue et ses enfants sont venus courir avec lui durant quelques kilomètres. Cela lui a fait du bien», souligne sa compagne. «D’autres personnes viendront le soutenir à SIon et à Martigny notamment.» Avec ou sans coureur à ses côtés, David Fournier poursuit pour l’heure son parcours vers le Léman.