«On est bien d’accord, il n’a pas le droit de me toucher...» Henri-Philippe Granger, le premier à oser affronter Benoît Huber, cinq fois champion de Suisse, désormais professionnel, n’est pas très rassuré. Et pour cause. Le Sédunois culmine à 197 cm et pèse 91 kilos. Un rien provocateur, il interroge son sparring. «Tu as la coquille?» «Non, lui répond Henri-Philippe Granger. On avait dit que je ne recevrais pas de coup. Je vais quand même garder mon protège-dents...»
Trois rounds de trois minutes plus tard, rythmés par les encouragements de Philippe Abate, président et entraîneur du BC Octodure, le Bas-Valaisan est en apnée, à la recherche de son souffle. Benoît Huber a essuyé, sans trop de difficultés, une salve de coups. «J’aurais aimé qu’ils soient plus nombreux à oser me défier, regrette le boxeur. Finalement, je me rends compte qu’en Valais il n’y a que les vaches qui sont réellement...