La Streif, entre espoirs et désespoirs
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25.01.2021 19:00saison 2020-2021 Benjamin Weger va compléter sa douzaine ce week-end à Kontiolahti. Le Valaisan entamera ce samedi en Finlande sa douzième saison en Coupe du monde après un mini-temps mort.
«J’avais imaginé le retour plus simple», souligne Weger. Il a vite remarqué à l’entraînement qu’il ne se situait plus au niveau de l’année dernière. «Ce furent des mois inhabituels. J’ai accompli des tests de comparaison plus lents que ces dernières années. L’évaluation passait du noir au blanc», poursuit le biathlète de 31 ans.
Le routinier avait quitté le circuit de la Coupe du monde l’hiver dernier, avant la fin prématurée due à la pandémie du Coronavirus. Certes, il avait pris un excellent 5e rang au 20 km des championnats du monde à Anterselva, mais sinon, il n’avait jamais atteint ses objectifs. Il ne glissait pas au niveau des dernières années parce qu’il avait voisiné de trop près sa préparation en altitude avec le début de la saison. Le Haut-Valaisan a paru épuisé physiquement et mentalement. Seule solution à ses maux: ouvrir le parachute et départ pour la Nouvelle-Zélande.
Deux mois de coupure, décrocher, pas d’entraînement, pas de vision des courses de biathlon à la TV, simplement se vider la tête. «J’en avais besoin à ce moment-là», s’en persuade Weger. Depuis des années, en tant que sportif d’élite, il a subi le système qui devait le rendre compétitif dans toutes les situations. «Et tu as la sensation que tout s’écroule.» Il a dû le digérer mentalement.
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Le nouveau départ de Weger coïncide avec un renouvellement dans le staff des entraîneurs. A la tête de l’équipe de Suisse masculine, on retrouve l’Allemand Alexander Wolf comme entraîneur national, secondé par Daniel Hackhofer. Les deux ont succédé à Jörn Wollschläger, qui a officié pendant sept ans pour Swiss-Ski. «Je sais ce que «Wolle» m’a apporté mais je me réjouis d’une nouvelle équipe», avait relevé Weger au cours de l’été.
Peu à peu, Weger a retrouvé l’élan à l’entraînement. Où se situe-t-il exactement? Il ne peut ou ne veut le dire. «J’ai certainement un niveau convenable», explique-t-il. Est-ce que des résultats honorables suivront? Les interrogations restent ouvertes. Toutefois, il a modifié deux paramètres pour sa douzième saison de Coupe du monde: pas d’entraînement en altitude et du temps avant de toucher la cible dans le tir couché.
Pourtant, le staff des entraîneurs a essayé de persuader sa tête d’affiche des bienfaits de l’entraînement en altitude. Mais le corps de Weger n’a pas réagi avec une progression des performances. L’athlète veut en finir avec cette thématique: «Je ne prends plus de risques avec l’entraînement en altitude.»
L’hiver dernier, Weger a loupé de nombreuses courses à cause du tir couché parce qu’il ne prenait pas assez de temps avant de tirer. Mais la tendance en biathlon est désormais de tirer toujours plus vite. Les meilleurs n’ont besoin que de 20'' pour saisir leur fusil et le caler à l’épaule et toucher les cinq cibles! Si un concurrent prend 30'' pour l’opération, il lui sera pratiquement impossible de reprendre 10'' sur les skis. «Je ne veux pas faire quelque chose que je ne maîtrise pas», précise Weger. «Plutôt un 0 ou une faute qu’une course à jeter.»
Cette devise ne concerne que le tir en position couchée. Pour le biathlète de la vallée de Conches, le tir se passe bien mieux lorsqu’il est debout.
Weger compte jusqu’ici quatre podiums en Coupe du monde. Pourra-t-il en claquer un cet hiver dans une discipline où le tir rebrasse les cartes de la hiérarchie? Ce n’est pas seulement la vitesse au tir qui rend difficile l’accès au podium mais également la densité des athlètes au sommet. «Les quatrièmes, cinquièmes ou sixièmes rangs d’aujourd’hui auraient permis de monter sur le podium il y a dix ans», souligne Weger.
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