DE BERNE
«Ce que j'ai fait, c'est stupide. Ce puck, je dois le pousser au fond. Dommage, parce que, globalement, c'était mon meilleur match depuis le début du tournoi.»
Goran Bezina ne se dérobe pas. Il ne le peut pas. Dans la zone mixte de la PostFinance Arena, ce couloir bordé de journalistes et que les condamnés n'ont d'autres choix que d'emprunter avant de rejoindre les vestiaires, le Valaisan de Genève-Servette plaide coupable. De quel délit est-il accusé? De crime envers la patrie. Car, plus que le dernier but inscrit dans la cage vide, sa bourde de la 49e minute - une passe ratée en zone médiane - est lourde de conséquences. Elle permet à la Russie, tenue en échec jusque-là, de sauver l'essentiel - la victoire (4-2) - et prive l'équipe de Suisse d'un exploit retentissant. Maudite Suisse, qui n'a plus battu la «Sbornaja» en compétition officielle depuis neuf...