Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Le marathon de New York vu de l’intérieur

La question de base était : «A 50 ans, peut-on finir un marathon, en l’occurrence celui de New York, lorsqu’on a une vie pleine et à peine six mois d’entraînement?». La réponse est oui. Mais parmi ses alliés, il faut compter la souffrance. Le récit de course de notre journaliste-cobaye.

04 nov. 2019, 21:35
Le pont Verrazano-Narrows, qui relie Staten Island à Brooklyn, est l'une des icônes du marathon de New York.

Plus rien n’a d’importance. Ni l’heure qu’il est, ni les heures parcourues, ni la nuit, ni le froid. Encore moins les douleurs. Mes jambes n’ont plus aucune souplesse, elles sont comme atrophiées. Cela fait bien longtemps que le mouvement du genou n’a plus aucune amplitude. Pas plus que le balancement des chevilles. Si le torse part trop en avant ou trop en arrière, ce sont les lombaires qui couinent. Tendre les bras n’est plus possible. Ils sont figés en angle droit. Mais tout cela n’a aucune importance. Je suis sur la ligne d’arrivée du marathon de New York. C’est fini. Il n’y a que le sourire qui parvienne à offrir un peu de détente à mon corps endolori.

De ma vie, je n’avais connu pareille souffrance globale. Je sens (bien malgré moi!) l’intégralité de mes muscles. Si j’en bouge un, l’autre part en vrille. Et ainsi de suite. Mais tout...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias