Le destin, normalement Florian Clivaz n’y croit pas. Mais plus les jours qui le séparent des Européens de Berlin s’égrènent et plus ses chances de qualification pour le 100 mètres individuel s’amenuisent, plus le Sédunois commence à y croire. «Si ça ne passe pas pour quatre millièmes, alors c’est que ça ne devait pas passer», lance-t-il un brin résigné.
Quatre millièmes. Ce chiffre fait sans doute des allers-retours dans sa tête depuis qu’il connaît son temps exact de course à Zofingen, le 17 juillet dernier. Son hectomètre, le sprinteur de 24 ans l’a avalé en 10''354 mais la marque pour obtenir le droit de courir le 100 mètres des championnats d’Europe est fixée à 10'’35 et pas un millième de plus. «L’écart représente trois ou quatre centimètres sur la ligne d’arrivée. Sur certaines pistes, avec un coefficient de dilatation plus faible ou un marquage plus serré, j’aurais passé.»