Faire baisser la violence endémique qui ronge la société mexicaine était l’un des engagements de campagne du président Enrique Pena Nieto. Cinq ans plus tard, le bilan est accablant. Pendant les six premiers mois de l’année, les autorités ont recensé plus de 12 100 homicides volontaires. Soit 30% de plus qu’en 2016 et au-delà des 11 500 cas répertoriés pendant cette même période en 2011, lorsque la guerre contre le narcotrafic – et les violences qui l’accompagnent – atteignait son paroxysme. A la veille de la prochaine présidentielle, 2017 s’annonce comme l’une des années les plus sanglantes de l’histoire récente du Mexique.
Tout commence, ou presque, en 2006, lorsque le président Felipe Calderon (PAN, droite), fraîchement élu, déclare la guerre aux narcotrafiquants. Un grand coup de pied dans la fourmilière qui vient perturber une période de relative tranquillité – en 2005, l’année précédant son arrivée au pouvoir, un peu moins...