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Venezuela: Nicolás Maduro réélu au terme d'une présidentielle contestée par l'opposition

Le président sortant du Venezuela Nicolás Maduro a été réélu dimanche. Le résultat est contesté par l'opposition, qui parle d'une "farce électorale". Les États-Unis ont menacé d'un embargo pétrolier et interdisent à leurs citoyens toute transaction sur la dette vénézuélienne.

21 mai 2018, 08:28
/ Màj. le 21 mai 2018 à 18:11
Le chef de l'Etat sortant du Venezuela Nicolás Maduro a été déclaré dimanche vainqueur de la présidentielle.

Le chef de l'Etat sortant du Venezuela Nicolás Maduro a été déclaré dimanche vainqueur de la présidentielle par l'autorité électorale, après le dépouillement de la quasi-totalité des votes. Avant même cette annonce, son plus sérieux rival avait dénoncé des fraudes.

Le président socialiste sortant remporte 67,7% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon, a annoncé la présidente du conseil national électoral (CNE), faisant état d'une "tendance irréversible".

Le taux de participation est de 46,1%, a annoncé la commission électorale. Nicolás Maduro a obtenu 5,8 millions de voix, contre 1,8 million pour Henri Falcon, a-t-elle précisé.

 

 

En 2015, lors de la précédente élection présidentielle, le taux de participation avait été de 80%. Il s'agit d'une "farce électorale", a déclaré dimanche un parti d'opposition, évoquant alors un taux de participation inférieur à 30%.

Scrutin illégitime

Seul concurrent sérieux du président sortant, Henri Falcon, qui espérait que la colère des Vénézuéliens contre la crise économique lui apporterait des voix, a déclaré après la fermeture des bureaux de vote - et avant l'annonce des résultats officiels- qu'il ne reconnaîtrait pas l'issue du scrutin à cause d'irrégularités.

Le gouvernement a violé la constitution en installant environ 13'000 stands gouvernementaux près des bureaux de vote, a-t-il estimé. "Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral, qui manque indubitablement de légitimité", a déclaré l'ancien gouverneur de l'Etat de Lara, qui a rejoint l'opposition en 2010.

Henri Falcon a demandé l'organisation d'un nouveau scrutin. Le troisième candidat à l'élection, le pasteur évangélique Javier Bertucci, s'est joint ensuite à cette demande.

La majeure partie de l'opposition avait appelé au boycott de l'élection, la décrivant comme le "couronnement" d'un dictateur, alors que les deux principaux rivaux de Nicolás Maduro avaient été déclarés inéligibles.

 

 

Menace d'embargo pétrolier

Les Etats-Unis, le Canada et l'Union européenne avaient eux dénoncé par avance ce scrutin. "Les élections truquées ne changent rien. Il faut que le peuple vénézuélien gouverne ce pays... une nation qui a tant à offrir au monde", avait auparavant tweeté le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

La quasi-totalité des responsables gouvernementaux sont visés par des sanctions de l'UE ou de Washington, qui vient d'ajouter vendredi le numéro deux du pouvoir vénézuélien Diosdado Cabello à sa liste de 70 responsables ciblés, y compris M. Maduro.

Les Etats-Unis, qui achètent un tiers du brut vénézuélien, ont menacé d'un embargo pétrolier et interdisent à leurs citoyens toute transaction sur la dette vénézuélienne. En novembre 2017, le Venezuela et sa compagnie pétrolière nationale PDVSA ont été déclarés en défaut partiel par plusieurs agences de notation.

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