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Union européenne: nouvelles négociations d'adhésion de la Turquie

Les négociations entre l'UE et la Turquie quant à son adhésion reprennent. La question principale étant le budget, en contrepartie du pacte migratoire signé en mars.

30 juin 2016, 11:40
Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union reprennent.

L'Union Européenne (UE) et la Turquie ont ouvert officiellement jeudi à Bruxelles un nouveau chapitre dans leurs négociations d'adhésion. Il concerne les questions budgétaires, l'une des contreparties au pacte migratoire controversé signé en mars entre Ankara et les Européens.

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders a présidé cette avancée. Il a rappelé devant la presse qu'elle résulte de l'engagement pris par l'UE "à redynamiser le processus d'adhésion" de la Turquie, à la faveur d'un rapprochement sans précédent fin 2015 pour tenter d'endiguer la crise migratoire.

Le chapitre 33, discuté jeudi, concerne les questions budgétaires et financières. Il porte à 16 sur 35 le nombre de chapitres ouverts dans ces négociations entamées en 2005. Ces dernières piétinaient depuis des années.

Ce nouveau développement attendu a été acté en présence des ministres turcs des affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu et des affaires européennes, Omer Celik. Ils ont assisté à une conférence intergouvernementale avec les représentants des 28 pays de l'UE.

La Turquie remplit tous les critères pour que ses citoyens bénéficient d'une exemption de visa en Europe, mais l'UE estime que ses demandes sur les données personnelles et en matière de terrorisme ne sont pas satisfaites, a déploré M. Celik jeudi. Le ministre des affaires européennes s'exprimait avant les discussions.

Accord décrié

Plusieurs dirigeants européens, à commencer par le premier ministre britannique David Cameron, mais aussi la chancelière Angela Merkel, martèlent toutefois que cette adhésion n'est "pas à l'ordre du jour" et que ces négociations sont menées "avec une issue ouverte". Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a, lui, exclu tout élargissement avant 2020.

Bruxelles et Ankara ont conclu le 18 mars un accord inédit et décrié. Il prévoit le renvoi systématique de tous les migrants traversant la mer Egée vers la Turquie, même s'ils demandent l'asile. Cela a fait chuter de manière spectaculaire les arrivées sur les côtes grecques. En échange, les Européens se sont engagés à accueillir des réfugiés syriens directement depuis la Turquie.

 

Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois menacé de dénoncer cet accord s'il n'obtient pas rapidement la suppression des visas pour les courts séjours de ressortissants turcs dans l'UE. Cette mesure est également prévue sous certaines conditions.

Le 14 décembre 2015, les 28 pays de l'UE et la Turquie avaient déjà ouvert le chapitre 17. Celui-ci porte sur la politique économique et monétaire.

 

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