Pour d’autres que les survivants de la tuerie de Parkland en Floride, la «Marche pour nos vies» de samedi serait l’apothéose d’un sursaut des consciences. Six semaines après la mort de dix-sept élèves et professeurs dans leur lycée Stoneman Douglas, des centaines de milliers de personnes ont répondu à leur appel en descendant dans la rue, à Washington et dans tous les Etats-Unis, pour demander un contrôle renforcé des ventes d’armes à feu.
Mais les jeunes leaders du mouvement ne sont pas satisfaits. Ils veulent des changements concrets et promettent de ne pas s’arrêter avant de les avoir obtenus. «Bienvenue à la révolution!», s’est exclamé à la tribune Cameron Kasky, 17 ans, l’un des initiateurs de la manifestation. «Nous sommes le changement! Les électeurs sont en marche. Ceci n’est pas le point culminant, c’est le début.» A ses côtés, David Hogg, même âge, prévient: «Nous allons nous débarrasser de...