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Une espèce vertébrée sur cinq victime du commerce de faune sauvage

Le commerce de faune sauvage touche une espèce vertébrée sur cinq, ce qui représente plus de 5500 espèces d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles. Une estimation 50% plus élevée que les précédentes.

04 oct. 2019, 11:34
Les pangolins sont tués pour leurs écailles et leur viande.

Plus de 5500 espèces d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles font l’objet de commerce légal ou illégal dans le monde, soit 18% des espèces vertébrées. Un chiffre plus élevé de moitié que les estimations précédentes, selon une étude parue dans la revue Science.

Les espèces les plus visées sont souvent celles qui sont les plus vulnérables ou menacées d’extinction, ont calculé les chercheurs des universités de Floride et de Sheffield.

Saisie de trois tonnes d’écailles de pangolin d’Afrique en Thaïlande en février 2017. Keystone archives

 

Pour les mammifères, 27% des espèces sont touchées, principalement pour en tirer des produits, comme c’est le cas des pangolins, tués pour leurs écailles et leur viande. Amphibiens et reptiles sont plus souvent vendus comme des animaux de compagnie ou pour des zoos, des cirques ou des expositions.

Environ 23% des espèces d’oiseaux sont achetées et vendues à la fois comme animaux de compagnie et pour en extraire des produits (trophées, médicaments…). Le grand calao à casque rond est par exemple chassé pour son casque dur en forme de bosse.

Un Calao à casque rond naturalisé. Wikimedia/Citron

 

Pangolin d’Afrique

Les auteurs notent que leur estimation du nombre d’espèces concernées est supérieure de 40% à 60% à celles d’études précédentes. Et ils prévoient que les commerces futurs, légaux et illégaux, ajouteront entre 317 et 3196 espèces supplémentaires à la liste, principalement les espèces proches des espèces déjà chassées, ou celles d’animaux relativement gros, plus prisés.

 

Les espèces abondantes ne sont pas forcément à l’abri.
Les auteurs de l’étude parue dans Science

 

 

Leur conclusion: «L’attention doit être portée non seulement sur les espèces déjà cibles de commerces, mais également sur celles qui ont la plus forte probabilité d’être ciblées à l’avenir». Ils donnent l’exemple du trafic de pangolins d’Afrique, qui a commencé à remplacer le pangolin d’Asie après que celui-ci a commencé à décliner.

«Les espèces abondantes ne sont pas forcément à l’abri», préviennent les auteurs. «Les espèces sont souvent ajoutées aux listes de protection après qu’un déclin important a été observé».

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