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Un zeste d'ouverture de façade

Quand l'Union européenne s'enthousiasme, les villageois répondent: "Les serpents restent des serpents, même après leur mue." Ou comment expliquer l'espoir ténu du peuple.

04 oct. 2011, 05:01

De retour de mission en Birmanie, la commissaire européenne chargée de la Coopération internationale, Kristalina Georgieva, a décrit "un vent d'optimisme", des "améliorations progressives" enclenchées par un gouvernement dont "le désir de paix est réel". Dix mois après les premières législatives depuis vingt ans, les Birmans, eux, se livrent à des analyses de texte. "Les initiatives prises par le président Thein Sein pour accéder à la reconnaissance internationale, à la levée des sanctions économiques et à la présidence tournante de l'Association des pays d'Asie du Sud-Est en 2014, sont ambiguës", estime Kyaw Zwa Moe, opposant birman en exil en Thaïlande, qui doute que l'ancien chef militaire dans le Triangle d'or "puisse incarner la rupture avec un passé peu reluisant". "S'il se découvre soudainement une âme de démocrate", insiste-t-il, "Thein Sein est avant tout un homme féru de discipline et un grand admirateur du Nord-Coréen Kim Jong-il."

"Cupidité, cruauté et incompétence"...

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