Les politiciens ont besoin des journalistes et les journalistes ont besoin des politiciens. Un chiasme bien connu, qui souffre toutefois d'exceptions. Mercredi, alors qu'il voulait poser une question à Marine Le Pen, un journaliste de TMC a été expulsé sans ménagement par le service de l'ordre du Salon des Entrepreneurs, rapporte le Huffington Post. Selon le malmené, un collaborateur de la présidente du Front national et candidate à la présidentielle française aurait sommé les vigiles de l'écarter. Une affirmation démentie tant par le Front national que par l'entreprise de sécurité.
Nous souhaitions simplement savoir si le garde du corps de Marine Le Pen avait eu un emploi fictif au Parlement européen ou non. #Quotidien pic.twitter.com/MVEHh4PZxn
— Quotidien (@Qofficiel) 1 février 2017
Quoi qu'il en soit, les images montrent la violence avec laquelle le journaliste a été éconduit. Paul Larrouturou travaille pour Quotidien, une émission d'actualité au ton ironique qui met en lumière, notamment, les coulisses de la vie politique française. Un programme ouvertement opposé idéologiquement au Front national.
Inimitiés de notoriété publique
Le parti d'extrême français n'accrédite jamais les journalistes des émissions de Yann Barthès. En 2015, une équipe de tournage avait été agressée par des militants, conduisant le service de sécurité à les exfiltrer.
A l'origine de ces heurts, une interview de Bruno Gollnish. Fâché, ce membre influent du FN s'en était pris sans ménagement au matériel technique des hommes de télévision.
Quand Bruno Gollnish - figure emblématique du @FN_officiel - agressait les journalistes du Petit Journal (Quotidien #Quotidien) pic.twitter.com/yrDfdXizXU
— LEVIATOR (@LeviatorARaison) 1 février 2017