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Un gouvernement dans la violence

L’exécutif dirigé par Hassan Diab, forgé sur la base des équilibres confessionnels, n’enchante guère les manifestants.

13 févr. 2020, 00:01
Anti-government protesters clash with riot police in downtown Beirut, Lebanon,Tuesday, Feb. 11, 2020. Lebanese security forces fired tear gas to disperse thousands of protesters near the parliament building in Beirut, where the new Cabinet was expanding on its policy statement on Tuesday ahead of a confidence vote by lawmakers. (AP Photo/Hussein Malla) Lebanon Protests

Malgré la pluie, une odeur de plastique brûlé flottait, hier, matin au-dessus du centre-ville de Beyrouth. La veille, de l’aube au coucher de soleil, les forces de l’ordre et des milliers de manifestants s’y étaient violemment affrontés. En vain, ces derniers ont tenté d’empêcher les députés d’accéder au parlement pour voter la confiance au gouvernement. La police antiémeute et l’armée les attendaient, maniant matraques, gaz lacrymogènes, et canons à eau.

Au final, 63 députés sur 84 présents – et 128 au total – ont donné leur feu vert au gouvernement. «C’est très peu», souligne l’analyste politique Sami Nader. «D’habitude, les votes de confiance reçoivent le soutien de 90 à 100 députés.» Certains ont dû se faufiler parmi les manifestants en scooter, tandis qu’un député, Salim Saadé, a été brièvement hospitalisé après avoir été frappé à la tête.

«Ils ont triché»

Rejetée au début du mouvement de contestation né le...

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