"C'est un échec." Le constat de Marc Lavergne, directeur de recherches au CNRS, est cinglant. Pour lui, pas de raison de se réjouir à l'idée d'un nouveau pays: la sécession du Soudan sera l'occasion d'un nouveau bain de sang. Et les dernières semaines écoulées semblent lui donner raison. De violents combats ont éclaté - notamment - dans la région d'Abyei, zone pétrolifère située à la frontière Nord-Sud.
A la suite du référendum d'autodétermination de janvier dernier, un autre référendum devait être organisé pour définir l'appartenance de la région à l'un ou l'autre des deux futurs pays, mais celui-ci a été reporté "sine die" laissant la porte ouverte au conflit. Aujourd'hui, la région n'a toujours aucun statut, même si un accord a été signé la semaine dernière entre le Nord et le Sud, visant au retrait de leurs troupes. Une intervention des Nations unies assurera la stabilité de la zone. Plus...