L'accident de la centrale de Fukushima Daiichi, consécutif au terrible tsunami du 11 mars, est-il aussi grave que Tchernobyl? Hier, la décision de l'Agence japonaise de sécurité nucléaire (Nisa) de classer, "à titre provisoire", cet événement au niveau 7 sur l'échelle des événements nucléaires et radiologiques (Ines), égalant ainsi le triste record de la catastrophe survenue dans la centrale ukrainienne en avril 1986, a incontestablement semé le trouble.
Impression de cacophonie
Le premier ministre japonais, Naoto Kan, se montrait toutefois rassurant en déclarant un peu plus tard que la situation des réacteurs endommagés "avance pas à pas vers une stabilisation" et que les émanations radioactives sont en diminution. Au risque de paraître contradictoire et de renforcer l'impression de cacophonie.
Selon la définition de l'échelle Ines, le niveau 7 signifie qu'un "rejet majeur de matières radioactives" a eu lieu avec "des effets considérables sur la santé et l'environnement". De fait, la...