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Trump accusé de racisme par la Chambre des représentants

La Chambre des représentants a dénoncé les "commentaires racistes" de Donald Trump. Dans une série de tweet le président américain avait conseillé à plusieurs élues, de "retourner dans ces endroits défaillants dont elles viennent", alors que la majorité sont nées aux Etats-Unis.

17 juil. 2019, 06:55
Donald Trump avait appelé mardi les élus de son parti à ne pas tomber dans le "piège" tendu, selon lui, par ses adversaires. "Ces tweets n'étaient PAS racistes. Il n'y a pas une once de racisme en moi!", a-t-il martelé.

La chambre basse du Congrès américain, à majorité démocrate, a adopté mardi une motion condamnant les "commentaires racistes" du président Donald Trump. Le président américain s'en prend depuis plusieurs jours à quatre élues démocrates issues de minorités.

"La Chambre des représentants condamne fermement les commentaires racistes du président Donald Trump légitimant et accentuant la peur et la haine des nouveaux Américains et des personnes de couleur", déclare le texte. Quatre élus républicains ont soutenu la motion soumise à un vote, à l'initiative des démocrates.

Dans une série de tweets, le tempétueux président républicain avait conseillé dimanche à plusieurs élues, dont trois sont nées aux Etats-Unis, de "retourner" dans "ces endroits totalement défaillants et infestés par la criminalité dont elles viennent". Il avait intensifié ses attaques le lendemain, les accusant de "haïr" l'Amérique. 

Donald Trump avait appelé mardi les élus de son parti à ne pas tomber dans le "piège" tendu, selon lui, par ses adversaires. "Ces tweets n'étaient PAS racistes. Il n'y a pas une once de racisme en moi!", a-t-il martelé, évoquant ses attaques visant Alexandria Ocasio-Cortez (New York), Ilhan Omar (Minnesota), Ayanna Pressley (Massachusetts) et Rashida Tlaib (Michigan).

 

 

Puis, fidèle à sa stratégie consistant à alimenter les controverses qu'il a lui-même créées, M. Trump a pris soin de répéter son message: "Notre pays est libre, magnifique et prospère. Si vous détestez notre pays, ou si vous n'êtes pas heureux ici, vous pouvez partir!"

Prudence républicaine, Trump salue

A l'approche de l'élection présidentielle de novembre 2020, il semble plus déterminé que jamais à galvaniser sa base électorale - très majoritairement blanche - et à tout faire pour alimenter les divisions chez ses adversaires politiques. M. Trump sait qu'il peut compter sur le soutien des ténors républicains du Congrès.

Car si, ici et là, des élus du "Grand Old Party" ont dénoncé les tweets présidentiels, ils sont dans l'ensemble très prudents dans leurs critiques envers celui qui sera - sauf énorme surprise - leur candidat en 2020. 

 

 

M. Trump est revenu sur Twitter dans la soirée de mardi pour se féliciter de la cohésion de son parti dans cette circonstance. Il a souligné "à quel point le Parti républicain était uni sur le vote d'aujourd'hui".

"Ignobles et insultantes"

Les quatre femmes visées par le président ont répliqué ensemble dès lundi soir, affichant leur détermination à ne pas céder face aux attaques venues de la Maison Blanche. Donald Trump "ne sait plus comment défendre sa politique, donc il nous attaque personnellement", a lancé Rashida Tlaib. Ses attaques "sont dans la continuité de sa partition raciste et xénophobe", a-t-elle ajouté.

Pour l'ancien sénateur républicain de l'Arizona Jeff Flake, qui a de nombreuses prises de bec avec le président, le silence des membres de son parti ne peut dans un cas pareil se justifier. "Il y des moments où les déclarations [du président] sont si ignobles et insultantes qu'il leur appartient de les condamner", a-t-il tweeté.

 

 

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