Après que le gouvernement italien s’est résigné à rectifier son projet de budget pour l’année 2019, la Commission européenne a (provisoirement) décidé, hier, de renoncer à entamer une procédure disciplinaire à l’encontre de Rome. Un boulevard s’ouvrirait-il ainsi devant la France, dont le déficit public devrait crever les plafonds autorisés, suite aux mesures annoncées par Paris en vue en calmer l’ire des gilets jaunes?
On aurait été «à côté de la plaque» en ignorant «le contexte dans lequel nous évoluons», a confessé le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, le Français Pierre Moscovici, en annonçant le compromis que Bruxelles a trouvé avec l’Italie. Il n’est pas «idéal», a précisé le vice-président de l’exécutif européen en charge de l’euro, le Letton Valdis Dombrovskis, mais au moins a-t-il un mérite: celui d’éviter une guerre ouverte entre Rome et Bruxelles.
Les hostilités avaient été ouvertes, en septembre, quand le nouveau gouvernement...