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Toulouse: le preneur d’otages du bar-PMU à Blagnac a été arrêté

Le preneur d’otages du bar-PMU à Blagnac près de Toulouse a été arrêté. Le jeune homme de 17 ans était connu des services de police pour des affaires de violence et de vol. Il sera interrogé pendant 48 heures avant d’être déféré.

08 mai 2019, 07:45
Il aura fallu de très longues négociations pour ramener le jeune homme à la raison et l'interpeller.

Les quatre femmes retenues en otages depuis mardi après-midi par un jeune homme de 17 ans dans un bar-PMU de Blagnac, près de Toulouse, ont été libérées «saines et sauves» en début de soirée; et le forcené arrêté peu avant minuit.

«#Blagnac : le mis en cause a été interpellé. Reconnaissance et gratitude à l’antenne du RAID et à la BRI pour leur sang-froid et leur professionnalisme. J’associe à ces remerciements toutes les forces de sécurité et secours mobilisées sous l’autorité du Préfet de Haute-Garonne», a écrit le ministre sur Twitter peu avant minuit.

 

 

Il s’agissait d’une «opération délicate», a souligné devant la presse, sur place, le patron du Raid Jean-Baptiste Dulion, car il a fallu une «très longue négociation» pour le ramener «à la raison et l’interpeller en douceur». «Tout s’est bien passé au final», s’est-il félicité.

Le jeune preneur d’otages, qui était armé, avait déclenché son action à 16h20. Une première femme a été libérée vers 20h00, avant que les trois autres ne soient aussi relâchées, environ une heure plus tard. Il s’agissait de la patronne de l’établissement et d’employées.

«Assez dépressif»

Le preneur d’otages, un jeune homme de «presque 18 ans, était défavorablement connu pour des affaires de violences, sur les forces de l’ordre notamment, de vol, mais aussi pour sa participation en décembre à une manifestation de 'gilets jaunes', où il avait été interpellé», a précisé le procureur de Toulouse, Dominique Alzeari.

«Ce n’était pas non plus quelqu’un de classé comme dangereux», a précisé M. Alzeari. Il a laissé à son domicile «un courrier, où il semble assez dépressif, ou en tout cas préoccupé par son état de santé, et il fait une allusion au mouvement des 'gilets jaunes' mais en assurant que l’acte qu’il voulait commettre n’irait pas au-delà de cette démarche finalement un peu spectaculaire», selon le procureur.

La piste terroriste avait rapidement été écartée par les enquêteurs. «Mais on est forcément inquiets quand on a un jeune homme très déterminé et armé», selon le procureur.

Le suspect avait tiré deux fois en l’air au début de la prise d’otages, selon une source proche du dossier. Il «aurait déclaré que, si la police intervenait, il tirerait sur les forces de l’ordre», a-t-elle ajouté.

 

 

«Très calme»

Le preneur d’otages est «droit dans ses baskets avec une famille carrée», avait affirmé aux médias un livreur venu sur les lieux après, dit-il, avoir été alerté par le père du preneur d’otage, qu’il fréquentait. Selon lui le jeune homme, prénommé «Yanis», est originaire du quartier populaire Bélisaire de Blagnac. Un livreur a affirmé avoir vu la mère du preneur d’otages escortée à deux reprises vers le PMU par la police.

Peu avant l’annonce de la libération, un homme affirmant avoir pu parler au téléphone avec la patronne de l’établissement s’était voulu rassurant devant les médias. La patronne «m’a expliqué qu’ils allaient bien et qu’il a libéré quelqu’un apparemment, il est en train de négocier, il est très calme, il n’y a aucun souci», a affirmé cet homme, Jamel El-Béchir.

Ce bar-PMU est tenu depuis une quarantaine d’années par la même propriétaire, a précisé la mairie.

Le preneur d’otages va maintenant être interrogé pendant 48 heures avant d’être déféré, selon le procureur.

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