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Tikhanovskaïa annonce le début d’une grève contre le pouvoir bélarusse

Figure emblématique de l’opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa a lancé ce lundi

26 oct. 2020, 11:58
/ Màj. le 26 oct. 2020 à 16:46
La cheffe de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé lundi le début de mouvements de grève pour exiger le départ du président Alexandre Loukachenko.

La cheffe de l’opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé lundi le début de mouvements de grève pour exiger le départ du président Alexandre Loukachenko. Elle a enjoint ses compatriotes à montrer «que personne ne travaillera pour le régime».

«Dès ce matin, des employés d’entreprises et d’usines publiques, du secteur des transports, des mineurs, des professeurs et des étudiants ont commencé à faire grève», a-t-elle affirmé sur la messagerie Telegram.

«La grève dans les entreprises publiques est un levier de pression économique. Et celle dans le secteur privé est un signe de solidarité de chacun, c’est tout aussi important», a-t-elle expliqué.

 

 

Figure de proue de l’opposition, exilée en Lituanie, Svetlana Tikhanovskaïa, 38 ans, a lancé ce mois-ci un ultimatum à M. Loukachenko. Elle lui a donné jusqu’à ce dimanche pour se retirer, faute de quoi elle appellerait à une grève générale.

Rassemblements dispersés

Selon une journaliste de l’AFP, près de 2500 protestataires, en majorité des étudiants et des retraités, ont remonté dans l’après-midi l’une des principales artères de la capitale, scandant des slogans contre Alexandre Loukachenko et portant des drapeaux rouges et blancs, les couleurs de l’opposition.

«Je manifeste contre ceux qui se sont emparés illégalement du pouvoir», lance Maria Bouriak, 74 ans. Ivan Prokhorov, un étudiant, dit quant à lui vouloir vivre dans un pays «où le peuple a le pouvoir, pas les forces antiémeutes».

Je manifeste contre ceux qui se sont emparés illégalement du pouvoir.
Maria Bouriak, 74 ans

Des vidéos partagées par l’opposition ont également montré des rassemblements dispersés par la police. Selon l’ONG Viasna, plus de 180 personnes ont été arrêtées lundi, surtout à Minsk.

Le média indépendant Tut.by a de son côté diffusé des images d’ouvriers menant des actions de solidarité dans au moins cinq firmes publiques, notamment dans l’usine chimique Grodnoazot, dans l’ouest du Bélarus. En revanche, des grèves massives n’ont pour l’heure pas été signalées. Une porte-parole du gouvernement a pour sa part assuré, lundi matin, que les entreprises fonctionnaient normalement.

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