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Thaïlande: les manifestations ne faiblissent pas

Des dizaines de milliers de Thaïlandais sont à nouveau descendus dans les rues de Bangkok samedi. Depuis plusieurs mois, ils réclament la démission de la Première ministre Yingluck Shinawatra.

29 mars 2014, 17:28
Les manifestants anti-gouvernement étaient encore très nombreux samedi, dans les rues de Bangkok. Mais la Première ministre s'accroche à son poste.

Des dizaines de milliers de manifestants de l'opposition thaïlandaise ont défilé samedi à Bangkok. Ils ont à nouveau appelé à la démission de la Première ministre Yingluck Shinawatra, visée par une procédure judiciaire de la commission anti-corruption, qui pourrait provoquer sa destitution.

Ce rassemblement du mouvement anti-gouvernement est intervenu à la veille des élections pour la Chambre haute du Parlement, dont les membres pourraient décider du sort de Mme Yingluck.

Des centaines de manifestants ont également investi le périmètre du siège du gouvernement, qui n'est toutefois plus utilisé par le cabinet de Mme Yingluck depuis des mois, en raison de manifestations ciblant les bâtiments de l'État.

Mme Yingluck a résisté à cinq mois de manifestations de rue qui cherchent à obtenir sa démission et mettre fin à la domination politique de sa famille milliardaire.

23 tués récents

La Thaïlande est profondément divisée entre adversaires et partisans de son frère aîné, l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra. Il avait fui la Thaïlande en 2008 pour éviter la prison pour corruption et vit actuellement à Dubaï.

La violence politique, ciblant souvent les manifestants, a fait 23 tués et des centaines de blessés ces derniers mois, malgré une relative baisse de la mobilisation depuis début mars.

Le royaume est dans l'impasse législative, avec un gouvernement condamné à expédier les affaires courantes, en l'absence de nouveau Parlement, après l'annulation par la Cour constitutionnelle des élections incomplètes du mois de février.

Le mouvement d'opposition souhaite lui remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu, chargé de superviser les réformes électorales et combattre la corruption avant l'organisation de nouveaux scrutins.

Mise en garde par l'opposition

"Nous allons montrer notre pouvoir au gouvernement - les gens ne vont pas accepter des élections sans des réformes immédiates au préalable", a dit samedi le meneur des manifestations. Suthep Thaugsuban.

Mme Yingluck est citée à comparaître devant la Commission nationale anti-corruption (CNAC ) lundi.

Si elle est inculpée par le CNAC - qui soutient que la Première ministre a ignoré des avertissements de corruption et de pertes financières - elle ferait face à un vote de destitution à la Chambre haute.

Scrutin prévu

Les accusations ont ajouté des rivalités supplémentaires aux élections sénatoriales de dimanche, pour près de la moitié des sièges à la Chambre haute.

Les autres, des sénateurs non élus, sont nommés par les institutions considérées comme alliées du mouvement anti-Thaksin.

Les partisans de Thaksin Shinawatra ont déjà prévenu qu'ils n'accepteront pas le renvoi d'un autre gouvernement démocratiquement élu.

 

 
 
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