Dans l’immense île arctique aux seulement 56 000 habitants et près de 40 000 électeurs, les deux principaux partis s’opposent sur l’autorisation d’un projet de mine de terres rares et d’uranium à l’étude depuis plus d’une décennie à Kuannersuit, à la pointe Sud.
Ses partisans, dont le parti social-démocrate Siumut au pouvoir mais à la traîne dans les sondages, voient la mine comme une ressource d’importance pour une petite économie encore largement dépendante des subventions du Danemark, qui verse plus de 520 millions d’euros par an au gouvernement groenlandais, soit un tiers de son budget total.
Pour ses adversaires, dont le parti Inuit (Agitation, IA), formation de gauche à tendance écologiste en tête des intentions de vote, c’est une menace pour le sublime et fragile environnement local, déjà confronté au spectre d’un dérèglement climatique accéléré.
Pour se partager les 31 sièges de naturalisation, le Parlement local, sept partis et...