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Tempête Harvey: l'eau ne cesse de monter au Texas

Les États-Unis font face à une catastrophe naturelle jamais vue depuis des siècles. La tempête Harvey innonde le Texas et les innondations ne feront que s'aggraver jusqu'à mercredi au moins. Quelque 450'000 personnes pourraient avoir besoin d'aide.

28 août 2017, 19:41
Les habitants tentent de s'adapter par tous les moyens.

 Le pire des inondations reste à venir au sud des Etats-Unis: la situation risque de s'aggraver au cours des prochains jours en raison des pluies torrentielles que continue de déverser la tempête tropicale Harvey. La capitale du Texas, Houston, est paralysée par des crues d'une ampleur sans précédent depuis des siècles.

 

 

Les précipitations ont déjà dépassé largement les 50 centimètres depuis jeudi dans la partie du Texas frappée directement par Harvey. Certaines villes en sont à plus de 70 centimètres. Et certaines zones pourraient encore recevoir 40 à 50 cm de précipitations cette semaine, selon le service météorologique national.

Le pic des inondations ne devrait donc être atteint que mercredi ou jeudi, a prévenu son directeur, Louis Uccellini, lors d'une conférence de presse à Washington. "C'est un événement historique. Nous n'avons jamais rien vu de tel", a déclaré le chef de l'agence fédérale des situations d'urgence (Fema), Brock Long.

 

 

L'ouragan Harvey a touché la côte texane dans la nuit de vendredi à samedi avec des vents violents de 215 km/h, puis il a presque fait du surplace. Il a depuis été rétrogradé en tempête tropicale. Ce sont désormais les pluies torrentielles, et non les vents, qui représentent la plus grande menace. Harvey a fait au moins trois morts, selon un bilan provisoire.

La tempête s'est quasiment arrêtée au-dessus de la côte du golfe du Mexique où elle risque de stationner encore plusieurs jours. Les prévisions sont incertaines, mais Harvey devrait se déplacer lentement vers l'est, en suivant la côte, dans les cinq prochains jours. Elle prendrait la direction de la Louisiane et de la Nouvelle-Orléans.

 

 

Les réservoirs débordent

A Houston, quatrième plus grande ville des Etats-Unis, écoles, aéroports et immeubles de bureaux ont reçu l'ordre de rester fermés lundi, de nombreuses routes ayant été transformées en rivières. Dans certains quartiers de cette ville de 2,3 millions d'habitants, l'eau arrive à hauteur de poitrine.

"L'eau continue de monter, dans toute la région", a répété le maire Sylvester Turner, lors d'une conférence de presse. Il y a tellement d'eau que deux réservoirs menacent de déborder, avec une montée du niveau de 15 cm par heure. Le Corps d'ingénieurs de l'armée, qui en a la charge, a décidé de relâcher de l'eau dans une rivière afin de contrôler autant que possible la direction des inondations.

 

 

Les barrages des réservoirs avaient été conçus pour résister à des inondations n'arrivant qu'une fois par millénaire, a affirmé sur CNN Lars Zetterstrom, de l'US Army Corps of Engineers. Les ingénieurs de Houston tentaient également de pomper l'eau ayant submergé une station d'épuration des eaux du nord-est de la ville, afin d'empêcher qu'elle ne soit mise hors service.

 

 

Manque de bateaux

Les autorités ont dit lundi s'attendre à devoir accueillir environ 30'000 personnes dans des centres d'évacuation. En tout, plus de 450'000 personnes pourraient avoir besoin d'aide.

Des milliers de secouristes sillonnaient la métropole, transformée par endroits en lacs, pour tenter d'exfiltrer les habitants les plus vulnérables, un travail de fourmi effectué avec de l'eau jusqu'à la taille ou par bateau. Houston manque de bateaux et de véhicules adaptés pour secourir ses habitants.

 

 

Le souvenir de Katrina

Donald Trump devrait se rendre au Texas mardi pour observer l'étendue des dégâts, a annoncé une porte-parole de la Maison blanche. Le président étasunien a décrété vendredi l'état de catastrophe naturelle pour le Texas, ce qui permet de débloquer des fonds fédéraux pour les secours. Lundi, il a fait de même pour l'Etat voisin de la Louisiane.

 

 

Les météorologues n'ont en mémoire que peu d'événements d'ampleur comparable. Dernier en date, l'ouragan Katrina a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005, tué 1800 personnes et provoqué plus de 15 milliards de dollars de dégâts en Louisiane et dans le Mississippi.

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