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Taïwan: plusieurs milliers de comptes gouvernementaux piratés par des hackers chinois

Les tensions entre Taïwan et la Chine sont constantes: aujourd'hui, une attaque de hackers chinois a ciblé plusieurs administrations taïwanaises, réussissant à causer des dommages considérables.

19 août 2020, 19:26
Les hackers chinois attaquent régulièrement des cibles taïwanaises. (illustration)

Des hackers chinois ont attaqué au moins dix administrations taïwanaises et piraté quelque 6000 comptes email dans une tentative de voler des données, ont annoncé mercredi des responsables chargés de la sécurité informatique.

Les dommages causés par cette intrusion informatique ne sont "pas négligeables", a indiqué un responsable du Bureau d'enquête sur la cyber-sécurité de Taïwan, précisant que l'étendue de l'attaque était en cours d'évaluation.

 

 

Selon le Bureau d'enquête sur la cyber-sécurité, deux groupes de pirates informatiques chinois bien connus, Blacktech et Taidoor, ciblent les services gouvernementaux taïwanais et les fournisseurs d'accès à internet depuis 2018.

"Nous savons d'une manière certaine que ces 6000 comptes emails ont été compromis. Nous sommes encore en train d'évaluer l'étendue des dommages", a déclaré à l'AFP le directeur adjoint du Bureau Liu Chia-zung.

"D'après ce que nous savons, les dégâts causés par cette infiltration ne sont pas mineurs", a ajouté Liu soulignant que les responsables de la cyber-sécurité voulaient mettre en garde les utilisateurs contre cette "menace".

 

 

Taïwan a accusé la Chine d'avoir intensifié une campagne d'attaques informatiques à son encontre depuis l'élection à la présidence en 2016 de Tsai Ing-wen, qui rejette la vision de Pékin selon laquelle l'île fait partie d'une "seule Chine". Mme Tsai a été triomphalement réélue en janvier, une victoire mettant en évidence l'attachement des électeurs à l'indépendance de facto de l'île.

Pékin a augmenté ses pressions diplomatiques et économiques sur Taïwan et intensifié ses exercices militaires près de l'île, ses avions militaires pénétrant à une fréquence sans précédent au cours des dernières semaines dans sa zone aérienne, au-delà de la limite considérée comme la frontière.

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