La marée humaine rouge et bleu inonde jusqu’à l’immense pagode à la gloire du généralissime Tchang Kaï-chek, plantée au cœur de la nuit douce de Taipei. Des dizaines de milliers de drapeaux frappés du soleil blanc s’agitent frénétiquement, lorsque le crâne rasé de Han Kuo-yu surgit sur la scène surchauffée, jeudi soir, à grand renfort de décibels. «Renversons la marée ce samedi! Jetons dehors le DPP (réd: Democratic Progressive Party)», hurle le candidat du vieux parti nationaliste Kuomintang (KMT), fondé il y a près d’un siècle, de l’autre côté du détroit de Formose, en Chine continentale.
L’ombre de la Chine
Avec sa gouaille populiste, ses airs de M. Tout-le-Monde, le maire de Kaohsiung jette ses dernières forces dans la bataille.
Dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle, aujourd’hui, il espère combler son retard dans les sondages face à la présidente sortante Tsai Ing-wen. Ce million de supporteurs descendus...