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Syrie: les affrontements reprennent quelques heures après l'entrée en vigueur de la trêve

Alors qu'un accord de trêve entre le régime syrien et les rebelles avait été annoncé jeudi par le président russe Vladimir Poutine, des signes de faiblesse se faisaient déjà ressentir moins de deux heures après son entrée en vigueur. Plusieurs affrontements ont en effet été signalés dans le sud du pays.

30 déc. 2016, 06:40
Quelques heures après l'entrée en vigueur de la trêve, des affrontements ont éclaté le long de la limite administrative entre les provinces de Hama et d'Idlib.

Un cessez-le-feu entre le régime et les rebelles syriens, négocié par la Russie et la Turquie, est entré en vigueur jeudi à minuit sur l'ensemble du territoire syrien. Moins de deux heures plus tard, des violations étaient toutefois signalées.

Des affrontements entre rebelles et unités de l'armée ont éclaté le long de la limite administrative entre les provinces de Hama et d'Idlib, ainsi que d'accrochages isolés ont été signalés dans le sud du pays, dans les régions de Deraa et de Kouneïtra, ont indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche des rebelles, et un responsable des insurgés.

Selon l'OSDH, "des petits groupes rebelles et des forces loyalistes cherchent à détruire la trêve". Dans de nombreux secteurs, toutefois, il semble que les armes se soient tues.

L'accord de trêve avait été annoncé dans la journée de jeudi par le président russe Vladimir Poutine. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays soutient des rebelles, a qualifié cet accord d'"opportunité historique" pour mettre fin à la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.

 

 

Troisième trêve

Il s'agit du troisième cessez-le-feu national conclu cette année. Les deux premiers, négociés par la Russie et les Etats-Unis en février et septembre, n'ont tenu que quelques semaines avant de voler en éclats. Ni Washington ni l'ONU n'ont été associés aux discussions qui ont conduit à celui de jeudi.

Mais le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que les Etats-Unis pourraient s'associer à ce processus de paix une fois le président élu Donald Trump entré en fonctions le 20 janvier. Le ministre russe a dit souhaiter également que l'Egypte, mais aussi l'Arabie saoudite, le Qatar, l'Irak, la Jordanie et les Nations unies y soient associés.

Un certain nombre de groupes rebelles ont signé l'accord, a déclaré le ministère russe de la défense. Un porte-parole de l'armée syrienne libre, vaste alliance de plusieurs groupes d'insurgés, avait déclaré que l'ASL respecterait la trêve.

 

 

Négociations de paix

L'accord de trêve s'accompagne d'une déclaration en faveur de l'ouverture de négociations de paix à Astana, la capitale du Kazakhstan, a déclaré Vladimir Poutine. Aucune date n'a encore été annoncée pour ces pourparlers.

"Nous commençons avec les Turcs et les Iraniens à préparer la rencontre d'Astana", s'est contenté d'indiquer le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, sans préciser quels groupes de l'opposition y participeraient. Les médias officiels syriens ont déclaré jeudi soir qu'elle aurait lieu "prochainement".

Le haut comité des négociations (HCN), regroupant une grande partie de l'opposition syrienne, devrait participer aux prochaines négociations, a indiqué Oussama Abou Zeid, conseiller juridique auprès des rebelles dits "modérés", alliés à la coalition nationale syrienne.

La réunion d'Astana précédera des négociations intersyriennes qui doivent être organisées par l'ONU le 8 février à Genève. Astana n'est pas "une alternative à Genève", selon le ministre turc des affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, mais "une étape complémentaire".

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