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Syrie: le retrait kurde achevé dans le nord de la Syrie

La Russie affirme que les forces kurdes se sont retirées du nord de la Syrie avec de l'avance. Elles avaient jusqu'à mardi 15H00 GMT pour quitter ses positions frontalières de la Turquie, selon un accord conclu entre Poutine et Erdogan le 22 octobre.

29 oct. 2019, 20:31
La milice kurde (YPG) avait à vaincre militairement les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) mais elle est considérée comme "terroriste" par Ankara.

La Russie, acteur clé dans le conflit syrien, a annoncé mardi la fin du retrait des forces kurdes du nord de la Syrie. Des combats meurtriers entre soldats syriens et turcs y ont accentué la volatilité de la situation sur le terrain.

Selon les termes d’un accord conclu le 22 octobre par les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan, la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) avait jusqu’à mardi 16h00 pour se retirer de ses positions frontalières de la Turquie. Cette milice a activement aidé la coalition internationale à vaincre militairement les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) mais est considérée comme «terroriste» par Ankara.

Elle a achevé son retrait de la zone, a assuré la Russie. M. Erdogan a dit avoir été mis au courant par Moscou de ce retrait «total».

Patrouilles turco-russes

Ankara a lancé une offensive le 9 octobre contre les YPG. Son but était de mettre en place une «zone de sécurité» d’une trentaine de kilomètres de profondeur pour éloigner les YPG. Son opération avait été interrompue à la faveur de deux accords négociés séparément avec les Etats-Unis et la Russie.

«Le retrait des unités armées du territoire sur lequel un corridor de sécurité doit être créé a été terminé plus tôt que prévu», a déclaré mardi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Les forces kurdes avaient déjà éloigné ces derniers jours leur artillerie lourde et les blindés de plusieurs secteurs frontaliers.

Complexité du conflit

Conformément à l’accord russo-turc, la Turquie garde la haute main sur une autre région frontalière du nord-est longue de 120 km, dont elle a pris le contrôle au cours de son offensive. De son côté, le pouvoir syrien se déploie dans des secteurs du nord qui lui échappaient depuis 2012, et son armée se retrouve désormais à proximité de soldats turcs.

Cette reconfiguration des forces sur le terrain illustre la complexité du conflit syrien. A Genève, un porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) a affirmé mardi devant la presse que son institution avait pu distribuer de la nourriture pour environ 300’000 personnes en un mois dans le nord-est de la Syrie.

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