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Syrie: le Hezbollah est bien sur le terrain reconnait Bachar al-Assad

Dans une interview à la chaine de télévision Al-Manar libanais, Bachar al-Assad a reconnu la présence du Hezbollah du Liban sur le terrain près de Qousseir. Il a également admis implicitement avoir reçu des missiles anti-aériens russes.

31 mai 2013, 06:51
Bachar al-Assad a reconnu jeudi la présence du Hezbollah en Syrie. Il s'est dit "confiant" dans la victoire de ses troupes alors qu'elles s'apprêtent à lancer l'assaut final contre Qousseir.

Bachar al-Assad a reconnu jeudi la présence du Hezbollah en Syrie. Il s'est dit "confiant" dans la victoire de ses troupes alors qu'elles s'apprêtent à lancer l'assaut final contre Qousseir. L'opposition syrienne, elle, refuse de participer à la conférence de Genève II.

Dans une interview à la chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah libanais, le président syrien a aussi admis implicitement avoir reçu de son allié russe des systèmes sophistiqués de défense anti-aérienne.

Bachard al-Assad a également déclaré ne pas écarter l'hypothèse de se présenter à la présidentielle de 2014 en Syrie, au grand dam de l'opposition politique et militaire qui exige son départ du pouvoir.

Malgré les difficultés à organiser une conférence de paix internationale visant à trouver une solution au conflit en Syrie, l'ONU a annoncé la tenue d'une réunion préparatoire le 5 juin à Genève entre représentants des Etats-Unis, de Russie et des Nations unies. Le régime syrien a donné son accord de principe à cette conférence initiée par Washington et Moscou, tout en refusant toute condition.

L'opposition, elle, a exclu sa participation tant que "des militants iraniens et du Hezbollah envahissent la Syrie" en allusion aux deux soutiens du pouvoir syrien.

Menace d'un front avec Israël

Le président Assad a reconnu pour la première fois que le mouvement chiite du Hezbollah combattait aux côtés de ses troupes dans la ville stratégique de Qousseir, dans le centre-ouest de la Syrie, proche de la frontière libanaise.

Alors qu'Israël s'inquiète de la livraison par la Russie de missiles S-300 au pouvoir à Damas, M. Assad, interrogé également sur cette question, a implicitement reconnu en avoir reçus. "Tous les accords passés avec la Russie seront honorés et une partie l'a déjà été dernièrement", a-t-il dit.

Et agitant la menace de l'ouverture d'un front avec Israël, qui a mené trois raids près de Damas contre des cibles militaires, M. Assad a expliqué qu'"il y a une pression populaire manifeste pour ouvrir le front de résistance au Golan". "Il y a plusieurs facteurs, (dont) les agressions israéliennes répétées", a-t-il dit. Le plateau du Golan a été occupé par Israël en 1967 et depuis il n'y a pas eu de violences entre les deux pays, théoriquement en état de guerre.

M. Assad a aussi prévenu que son régime allait "riposter à toute agression israélienne la prochaine fois".

Les livraisons d'armes au régime syrien par la Russie ne contribuent pas à régler la crise en Syrie, a pour sa part déploré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.

A Washington, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC) a mis en garde Moscou sur de nouvelles livraisons d'armes à Bachar al-Assad, affirmant qu'elles ne feraient "que prolonger la violence".

Trois Occidentaux tués

Réunie à Istanbul depuis huit jours, la Coalition de l'opposition syrienne a décidé de reporter l'élection de son président à la mi-juin. De même, la désignation du gouvernement du "Premier ministre" intérimaire Ghassan Hitto, également prévue lors de cette réunion qui s'est achevée jeudi soir, a été reportée sine die.

Les deux principaux parrains financiers de la Coalition syrienne, le Qatar et l'Arabie saoudite, se sont livrés à une guerre d'influence pour son contrôle qui a paralysé toutes les discussions en Turquie.

Sur le terrain, les combats continuent de faire rage. A Qousseir, soldats et combattants du Hezbollah se préparent à y attaquer la dernière poche rebelle, alors que l'opposition a lancé un appel "urgent" à la communauté internationale pour sauver "plus de 1000 civils blessés" piégés dans cette ville.

Par ailleurs, trois Occidentaux, dont une Américaine et un Britannique musulmans, ont été tués par l'armée syrienne mercredi dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'ONG a précisé qu'ils étaient vraisemblablement en train d'aider la rébellion.

 

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