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Syrie: l'armée turque lance son offensive contre les Kurdes

Combattants aux côtés des troupes internationales face à l'Etat islamique depuis plusieurs années, les Unités de protection du peuple kurde, les YPG, s'apprêtent à affronter l'armée turque. Le président Erdogan a annoncé mercredi après-midi le début de l'offensive.

09 oct. 2019, 15:33
Ce combattant kurde s'apprête à voir déferler les troupes turques et syriennes venues le déloger.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi le début d'une nouvelle opération militaire contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Celle-ci est soutenue par les pays occidentaux, mais est la bête noire d'Ankara.

"Les Forces armées turques et l'Armée nationale syrienne (des rebelles syriens soutenus par Ankara) ont débuté l'opération 'Source de paix' dans le nord de la Syrie", a déclaré M. Erdogan sur Twitter. Cette opération vise, selon lui, "les terroristes des YPG et de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique)" et a pour objectif de mettre en place une "zone de sécurité" dans le nord-est de la Syrie. "La zone de sécurité que nous allons créer va permettre le retour des réfugiés syriens dans leur pays", a-t-il ajouté.

 

 

Cette offensive, que la Turquie menaçait depuis plusieurs mois de lancer, est la troisième que mène Ankara en Syrie depuis 2016.

Une forte explosion a été entendue dans la région de Ras al-Aïn, située dans le nord syrien à la frontière avec la Turquie, a rapporté un correspondant de l'AFP, peu après l'annonce par Ankara du lancement de son offensive contre une milice kurde.

 

 

Rapportant la fuite de dizaines de civils, le correspondant de l'AFP a pu voir des colonnes de fumée s'élever tout près de la frontière tandis que des avions survolaient le secteur. "Les avions de guerre turcs ont commencé à mener des frappes aériennes sur des zones civiles, il y a une forte panique parmi les gens", a indiqué de son côté un porte-parole des forces kurdes, Mustafa Bali.

 

 

Propos contradictoires

Le président américain Donald Trump a semblé donner son feu vert dimanche à une telle opération avant de revenir sur ses propos et d'assurer que les Etats-Unis n'avaient "pas abandonné les Kurdes", qui ont joué un rôle crucial dans la défaite militaire de l'EI.

Si les Occidentaux louent le rôle des YPG dans la bataille contre l'EI, Ankara considère ces combattants kurdes comme un groupe "terroriste" et une menace à sa sécurité en raison de ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une guérilla sur le sol turc.

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