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Suspects du terrorisme embauchés dans des aéroports américains

Au moins 73 personnes ont été engagées dans des aéroports américains malgré des liens liens possibles avec des organisations terroristes.

10 juin 2015, 07:05
epa04677897 A sign warning of air traffic in the region stands near the small sports airport in Seyne Les Alpes, France, 25 March 2015, in sight of the mountainous region (background) in which a German passenger plane crashed on 24 March. Search crews planned to resume helicopter flights around dawn on 25 March 2015 to the remote mountainside in southern France where Germanwings Flight 4U 9525 from Barcelona to Duesseldorf crashed after a rapid descent, likely killing all 150 people aboard on 24 March.  EPA/PETER KNEFFEL

Des explosifs qui passent à travers les mailles du filet, des équipements défaillants et même l'embauche de suspects de terrorisme: le système américain de sécurité dans les aéroports est mis au pilori après la découverte de multiples "vulnérabilités".

Au moins 73 employés ont été recrutés dans des aéroports américains malgré des liens possibles avec des organisations extrémistes, dévoile mardi un rapport de l'Inspection générale (OIG). Ces personnes n'ont pas été détectées par l'Autorité américaine de sécurité dans les transports (TSA).

Car la TSA, responsable du contrôle des passagers et des bagages dans les aéroports américains, "n'a pas accès à toutes les informations relatives au terrorisme", a révélé John Roth, l'inspecteur général du ministère de la Sécurité intérieure.

L'agence fédérale n'est pas autorisée à consulter la "No Fly List" du FBI, qui interdit à ceux qui y figurent de prendre des vols au départ ou à destination des Etats-Unis. "Nous avons besoin d'une loi" pour que la TSA ait accès à ces éléments-clés", a plaidé M. Roth lors d'une audition devant une commission parlementaire convoquée après l'annonce de failles de sécurité aux aéroports.

Selon le rapport, consulté par l'AFP, la TSA "s'est reposée sur les aéroports" au moment du recrutement de ces vendeurs ou employés, et "n'a pas pris toutes les assurances pour approuver convenablement les candidats".

Failles "troublantes"

Autre fait marquant, d'anciens employés badgés de l'aéroport de Minneapolis-St Paul se sont rendus en Syrie pour rejoindre le groupe Etat islamique, a révélé Becky Roering, qui travaille dans cet aérogare comme adjointe du directeur à la sécurité.

Tout aussi "troublantes", selon Mme Roering, les failles dans la sécurité du programme preCheck de la TSA, qui permet à des passagers présélectionnés d'éviter les longues files d'attente aux points de contrôle aux aéroports. "TSA gère le système preCheck comme des bonbons d'Halloween, pour faire passer les passagers le plus vite possible", a dénoncé la responsable des inspections à l'Agence.

Un million de passagers prenant fréquemment l'avion sont enregistrés dans ce programme payant en raison du peu de risques qu'ils représentent. D'autres, environ 7,2 millions, sont sélectionnés de manière aléatoire aux aéroports pour faire gagner du temps à la fois aux voyageurs et aux agents de sécurité, selon Mme Roering.

Mais un repris de justice, ancien membre d'une organisation extrémiste, s'est retrouvé dans cette sélection aléatoire et a été autorisé, rapidement et sans encombre, à pénétrer en zone sécurisée, a raconté M. Roth. Connu pour son passé criminel, cet homme avait pourtant été identifié au faciès par un agent de la TSA, qui avait alerté son supérieur.

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