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L'attractivité de la Suisse a diminué pour les migrants

Les demandes d'asile sont moins nombreuses cette année que l'an dernier, en Suisse. Constat du secrétariat d'Etat aux migrations. Malgré cela, la pression migratoire reste élevée. L'Italie enregistre 60% d'immigrés en plus qu'en 2016 à la même période.

20 avr. 2017, 06:43
Le Tessin est la porte d'entrée de la migration en Suisse.

La pression migratoire sur l'Europe et la Suisse ne faiblit pas, avertit jeudi le secrétaire d'Etat aux migrations, Mario Gattiker. "L'Italie a déjà enregistré une hausse de 60% des arrivées par rapport à la même période de l'an dernier", relève-t-il.

"On n'en voit pas encore les effets en Suisse (...) mais il n'est pas à exclure qu'une partie de ces personnes arrivera dans notre pays par la porte du Tessin", explique-t-il dans un entretien diffusé par plusieurs journaux romands.

Il précise toutefois que la hausse du nombre des requérants d'asile n'atteindra pas 60% en Suisse. "L'attractivité de la Suisse a diminué avec le traitement de manière accélérée des demandes d'asile peu fondées présentées par des personnes provenant de pays pour lesquels le taux de reconnaissance est faible", relève-t-il.

Il ajoute que la Confédération applique de manière "rigoureuse" les accords de Dublin. "Actuellement, l'Italie enregistre quasiment tous les nouveaux arrivants".

Baisse des demandes d'asile

M. Gattiker note que, pour l'instant, "les demandes d'asile sont même en baisse par rapport au premier trimestre 2016". Au premier trimestre 2017, 4731 demandes ont été déposées, soit 57% de moins que durant la même période en 2016. Mais en mars, 1636 demandes ont été enregistrées, une augmentation de 8,6% par rapport à février, a indiqué jeudi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

En février, il avait enregistré 1507 demandes d'asile, soit 5% de moins qu'en janvier. Comparé à la même période en 2016, les nouvelles requêtes ont reculé de 44%.

En mars, 308 demandes ont été déposées par des personnes d'Erythrée. Cet Etat est-africain représente le principal pays de provenance des requérants, suivent la Syrie (145), la Guinée (114), l'Afghanistan (100) et l'Irak (97).

Malgré la baisse sur trois mois, l'évolution de la situation dans les régions en conflit et sur les routes migratoires reste incertaine, note le SEM. De plus, au printemps, le nombre de nouvelles demandes augmente systématiquement. Les personnes qui ont rejoint l'Italie en janvier et en février étaient plus nombreuses que les années précédentes.

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