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France: le Front National en tête dans six régions sur treize

Le Front national devance largement l'opposition de droite et les socialistes dans six régions sur 13.

06 déc. 2015, 21:10
/ Màj. le 07 déc. 2015 à 06:30
Marion Maréchal-Le Pen est créditée de plus de 41% des voix en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le parti Front national est arrivé dimanche en tête dans six régions sur 13, au premier tour d'élections régionales en France. La formation de Marine Le Pen a enregistré un score record de 27,2 à 30,8%, selon des estimations d'instituts de sondage.

Le FN a devancé largement l'opposition de droite et les socialistes du président François Hollande dans trois régions clés: au nord (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), où se présentait sa présidente Marine Le Pen, dans le sud-est (Provence-Alpes-Côte d'Azur), où il était emmené par sa nièce Marion Maréchal Le Pen, et dans l'est (Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine), avec le stratège du parti, Florian Philippot.

Le Front national a aussi terminé dans le centre (Centre-Val de Loire, dans le centre-est (Bourgogne-Franche-Comté) et le sud (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées).

Marine Le Pen a obtenu dans sa région entre 40,3 et 43% des voix, selon les estimations. Marion Maréchal-Le Pen est créditée dans le sud-est de 41,2% à 41,9% des voix. Dans ces deux régions, les deux héritières de Jean-Marie Le Pen sont en nette position de force pour le second tour.

Nouvelle marque maximale

Le compagnon de Mme Le Pen, Louis Aliot, est lui aussi arrivé en tête avec 30,9% en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, plus de cinq points devant le PS (25,5%), le candidat des Républicains se retrouvant en position de retrait à 18,6%.

Après avoir déjà réalisé une percée spectaculaire en pourcentage lors des européennes de 2014 (24,9%) puis aux départementales de mars (25,2%), le FN atteindrait ainsi une nouvelle marque maximale.

Promis à une large victoire avant les attentats de Paris, le parti Les Républicains de l'ancien président de droite Nicolas Sarkozy avait vu ces dernières semaines les intentions de vote en sa faveur s'éroder au profit du Front national. Il est finalement battu dimanche, obtenant entre 27 et 27,4% des voix.

La formation de droite a terminé en tête dans quatre régions. En Île-de-France, la liste conduite par Valérie Pécresse a totalisé 31% des suffrages, devant le PS emmené par Claude Bartolone, qui a obtenu 25%. De leur côté, les Républicains emmenés par Laurent Wauquiez ont terminé en tête en Rhône-Alpes-Auvergne.

Résultats similaires en Normandie, où la liste de droite emmenée par l'ancien ministre centriste Hervé Morin est créditée de 28,8%, de peu devant le FN (27,2%) et le PS à 23,3%, selon Ipsos. Les Républicains ont aussi raflé la mise en Pays-de-la-Loire.

Le PS limite la casse

Le Parti socialiste, qui dirigeait jusqu'à présent la quasi-totalité des régions, a été crédité dimanche de 22,7 à 24%. Le parti au pouvoir a limité la casse dans trois régions qu'il espère conserver.

Il a confirmé son statut de favori en Bretagne, avec son ministre de la défense Jean-Yves Le Drian. Selon Ipsos, le PS a obtenu 34,7% des suffrages, Les Républicains 22,4% et le FN 18%. En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, le PS est crédité de 31,5%, nettement devant la liste de droite (25,9%) et le FN (22,8%). Enfin, la gauche a terminé en tête au premier tour des territoriales en Corse.

L'abstention devrait s'établir entre 49% et 49,8%. Elle serait ainsi près de quatre points inférieurs à celle du premier tour des régionales de 2010 (53,6%).

Retraits et réunions

Comme attendu, la question du retrait ou du maintien des listes arrivées en 3e position à l'issue du 1er tour, dans les régions où le FN peut l'emporter en triangulaires, a dominé les débats dimanche soir.

En soirée, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a annoncé que son parti retirera ses candidats dans les régions où le FN peut l'emporter au deuxième tour. Les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie sont concernées par cette décision.

Avant cette annonce, et sans attendre les consignes de la direction nationale, les chefs de file socialistes de ces deux régions avaient laissé entendre qu'ils ne se retireraient pas.

Peu après la publication de ces premières estimations, Nicolas Sarkozy a de son côté affirmé qu'il n'y aurait "ni fusion" avec la gauche, "ni retrait" face au FN pour le deuxième tour, prévu le 13 décembre.

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