L’expérience démocratique aura duré cinq ans. La victoire du Front populaire du Sri Lanka (SLPP), emmené par les frères Gotabaya et Mahinda Rajapaksa aux législatives du 5 août, entérine le retour de l’autoritarisme au Sri Lanka. Pourtant, les promesses du système démocratique incarné par le président Sirisena et le premier ministre Wickremesinghe, après leur victoire aux scrutins présidentiel et législatif de 2015, étaient belles. Les deux hommes avaient formé une coalition au Parlement pour mettre fin aux dérives autoritaires de Mahinda Rajapaksa. Retour en arrière.
Lorsque Mahinda Rajapaksa a perdu la présidentielle de janvier 2015, après dix ans de pouvoir, la population voulait un nouveau souffle. Les Sri-Lankais de l’ethnie cinghalaise adulaient ce chef charismatique, qui est venu à bout de 26 années d’insurrection séparatiste tamoule, en 2009. Mais après la guerre, le régime de Mahinda Rajapaksa a détourné une partie des investissements chinois, consolidé un capitalisme de connivence...