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Sergueï Lavrov fustige l'interventionnisme militaire américain devant l'ONU

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fustigé à la tribune de l'ONU l'interventionnisme militaire américain. Il faisait allusion, de manière à peine voilée, aux frappes aériennes en Irak et en Syrie.

27 sept. 2014, 22:47
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov délivre son discours à la tribune de l'ONU. L'engagement militaire des Américains dans le monde n'est pas de son goût.

"Washington a ouvertement déclaré son droit d'user de la force unilatéralement partout pour défendre ses intérêts", a dénoncé le ministre russe dans un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU.

"Les interférences militaires sont devenues la norme et ce malgré le résultat lamentable des opérations militaires menées par les Etats-Unis ces dernières années", a-t-il encore dit citant notamment les interventions en Irak et en Libye ou encore l'Afghanistan.

La Russie, soutien indéfectible de la Syrie, estime que le gouvernement syrien devrait être associé à la coalition actuelle contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), d'autant que Damas "a clairement fait savoir qu'il était prêt à s'y joindre", a ajouté M. Lavrov.

Les Etats-Unis, associés à une coalition de plusieurs pays notamment arabes, mènent depuis le début de la semaine des frappes aériennes contre l'EI en territoire syrien. Les Etats-Unis bombardent également des positions de l'EI en Irak depuis début août.

Modi harangue Sharif
Pour sa part, le premier ministre indien Narendra Modi a dit, à propos du Pakistan, souhaité "vraiment tenir des discussions bilatérales, mais il est du devoir d'Islamabad de faire preuve d'un grand sérieux et de créer une ambiance" propice aux pourparlers, a-t-il dit devant l'Assemblée générale..

M. Modi a critiqué son homologue pakistanais Nawaz Sharif pour avoir mis l'accent sur la querelle entre les deux pays autour du Cachemire dans son propre discours devant l'Assemblée générale vendredi.

"Si on évoque cela, je ne suis pas certain que nous puissions aller loin dans nos efforts et certains expriment des doutes", a-t-il expliqué. "Au lieu de cela, nous devrions aujourd'hui penser aux victimes des inondations au Jammu-et-Cachemire", a-t-il ajouté en employant le nom complet de l'Etat indien du Cachemire.

M. Modi a réitéré à cette occasion son offre d'aider les victimes des inondations du côté pakistanais du Cachemire, offre qui a peu de chances d'être acceptée. De terribles inondations ont fait des centaines de morts et des centaines de milliers de sinistrés dans le nord de l'Inde et au Pakistan depuis début septembre.

Le Cachemire est divisé entre les deux États, qui se sont affrontés deux fois pour le contrôle de la région, en 1947 et en 1971, avant l'instauration d'un cessez-le-feu et d'une ligne de contrôle en 1972. Depuis 1989, les combats entre l'armée indienne et une dizaine de groupes indépendantistes ou pro-pakistanais ont fait des dizaines de milliers de morts, la plupart civils.

La Libye veut des armes
Aguila Saleh Iissa, le président de la Chambre des représentants libyenne, a demandé au reste du monde de lui fournir davantage d'armes pour restaurer la sécurité sur son territoire et rebâtir ses institutions, sans quoi le pays devrait "affronter seul le terrorisme".

Après avoir décrit la chute progressive de son pays dans le chaos, M. Saleh Iissa a déclaré que "cela ne se serait pas produit si la communauté internationale avait pris au sérieux la situation en Libye". "Ignorer le terrorisme en Libye n'est plus acceptable", a-t-il ajouté.

"La communauté internationale doit soit se tenir aux côtés des autorités légitimement élues, (...) soit dire très clairement que la Libye doit affronter seule le terrorisme", a encore lancé M. Saleh Iissa."

Le gouvernement libyen est incapable de contrôler les milices d'anciens rebelles à Mouammar Kadhafi qui s'affrontent depuis plusieurs mois pour le contrôle du pouvoir et des réserves pétrolières.

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