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Santé: une étude montre que les incendies "empoisonnent l'air" en Amazonie

Les effets des incendies en Amazonie ne se font pas sentir que sur les écosystèmes: les humains aussi en pâtissent. Une étude de plusieurs ONG montre que les feux ont des conséquences directes et néfastes pour les populations locales, qui souffrent de problèmes respiratoires. Le gouvernement de Jair Bolsonaro continue de démentir tout problème.

27 août 2020, 08:08
Les incendies, parfois volontaires pour agrandir la surface de terres arables, ravagent l'Amazonie, plus grande forêt de la planète, comme ici près de Novo Progresso, dans l'état du Pará au Brésil, le 23 août dernier.

Les feux de forêt en Amazonie brésilienne "empoisonnent l'air", selon une étude publiée mercredi. Ils causent une forte augmentation des maladies respiratoires, notamment chez les nouveau-nés, dans une région fortement atteinte par le Covid-19.

L'an dernier, les incendies qui ont dévasté la plus grande forêt tropicale au monde ont provoqué l'hospitalisation de 2195 personnes atteintes de problèmes respiratoires, selon cette étude menée par plusieurs ONG, dont Human Rights Watch (HRW). Près d'un quart (467) étaient des nourrissons de moins d'un an et environ la moitié avait plus de 60 ans.

 

 

"Les incendies résultant d'une déforestation incontrôlée empoisonnent l'air que des millions de personnes respirent, affectant la santé dans toute l'Amazonie brésilienne", ont déclaré dans un communiqué conjoint HRW, l'institut amazonien pour la recherche environnementale (IPAM) et l'institut d'études pour les politiques de santé (IEPS).

Hôpitaux saturés

Et au vu des dernières données qui montrent des chiffres alarmants pour la déforestation et les incendies en Amazonie, les auteurs de cette étude craignent une situation encore pire en 2020, d'autant que le problème pourrait être exacerbé en raison de la pandémie due au nouveau coronavirus.

 

 

Les Etats du nord du Brésil, notamment celui de l'Amazonas, presque entièrement recouvert par la forêt tropicale, ont été fortement touchés, notamment en avril et en mai. La situation s'est améliorée depuis, mais la recrudescence des feux de forêt, généralement plus importants d'août à octobre, pourrait à nouveau saturer les hôpitaux.

Une autre étude, publiée mardi par l'institut socio-environnemental (ISA), montre également une augmentation des hospitalisations chez les peuples indigènes au plus fort des incendies en Amazonie.

De nombreux spécialistes considèrent que ces problèmes ne font que s'aggraver depuis l'arrivée au pouvoir début 2019 du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

 

 

"L'incapacité persistante du gouvernement Bolsonaro à lutter contre cette crise environnementale a des conséquences immédiates sur la santé des habitants de l'Amazonie et des conséquences à long terme sur le changement climatique mondial", a dénoncé Maria Laura Canineu, directrice pour le Brésil à Human Rights Watch.

Les données satellitaires recueillies par l'institut national des recherches spatiales (INPE), un organisme public, montrent une augmentation de 28% des incendies en juillet par rapport à la même période de l'année dernière.

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